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Les bénéfices des grands groupes du luxe ternis par un marché chinois en berne

Par AFP

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Magasin Louis Vuitton à Tokyo, Japon. Credits: Willian Justen de Vasconcellos, Unsplash.

Paris - Après des années fastes post-Covid, le marché du luxe est rattrapé par un ralentissement de la consommation, particulièrement sur un de ses principaux marchés, la Chine, qui ternit les bénéfices des grands groupes du secteur.

En début de semaine, le numéro un mondial du luxe LVMH, partenaire des Jeux olympiques, a annoncé une chute de 14% de son bénéfice net de 14% au premier semestre à 7,26 milliards d'euros et des ventes en recul de 1% à 41,67 milliards d'euros, inférieures aux prévisions des analystes.

Kering (Gucci, Saint Laurent, Bottega Veneta, Balenciaga) déjà en difficulté depuis des mois à cause des mauvais résultats de sa marque phare Gucci, a vu son bénéfice net semestriel fondre de moitié par rapport au premier semestre 2023.

Même ambiance chez le britannique Burberry qui a enregistré de nouvelles "performances décevantes" entraînant le remplacement de son directeur général Jonathan Akeroyd. "Nous travaillons dans un contexte de ralentissement de la demande de luxe, toutes les régions clés étant touchées par l'incertitude macroéconomique et contribuant au ralentissement du secteur", a déploré le groupe.

Les ventes ont ralenti en Europe et aux États-Unis mais c'est la Chine qui concentre tous les regards. Le géant asiatique est en proie à une crise inédite de son vaste secteur immobilier et à une consommation toujours faible.

D'avril à juin, la croissance de la deuxième puissance économique mondiale s'est fortement tassée sur un an (+4,7%), selon des chiffres officiels publiés en juillet.à un rythme bien inférieur aux attentes. Le suisse Richemont, propriétaire de Cartier, a constaté un repli de ses ventes au premier semestre dans la zone Asie-Pacifique (hors Japon) de 18%.

Hermès résiste

La banque HSBC annonçait mi-juin avoir une "vision pessimiste de l'évolution de la demande chinoise de produits de luxe". Les dépenses de luxe chinoises sont inférieures à celles d'avant-Covid, période où elles progressaient de 20% par an, selon une note de mi-juin de Bernstein. La polarisation du marché entre les marques fortes, dont les produits se revendent facilement, et les marques plus faibles sera probablement accentué durant cette période difficile, estime HSBC.

Une fois de plus le groupe Hermès, connu pour ses sacs iconiques comme le Kelly ou le Birkin qui peuvent se revendre plus chers sur le marché de l'occasion que neufs, parvient à tirer son épingle du jeu. Le sellier-maroquiner a publié jeudi un bénéfice net en hausse de 6,4% à 2,37 milliards d'euros et un chiffre d'affaires en progression de 12% à 7,5 milliards d'euros.

"La force du modèle, c'est l'attention qu'on met au produit", a expliqué Axel Dumas lors d'un point téléphonique avec les agences de presse. "Dans les moments difficiles, les gens viennent acheter un produit qui peut durer, qui les séduit", selon lui.

Le gérant a toutefois noté une baisse de la clientèle "aspirationnelle" c'est-à-dire plus jeune et moins fortunée, et adepte des produits "tendance", qui se traduit par une baisse des ventes dans le textile et les accessoires de mode.

Plus petit, le groupe Moncler, spécialisé notamment dans les doudounes haut de gamme, a dépassé les attentes avec une "performance positive en Chine continentale". "Le contexte macroéconomique mondial est très volatile et imprévisible, et les tendances du secteur montrent une normalisation continue", déclare Remo Ruffini, PDG de Moncler. (AFP)

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