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Le possible rachat du Paris FC par la famille Arnault, une aubaine pour le foot français

Par AFP

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Alexandre Arnault, Géraldine Guyot, Hélène Mercier, Bernard Arnault. Credits: BFA/Sansho Scott

Paris - Le possible rachat du Paris FC par la famille Arnault et Red Bull, révélé mercredi soir par la presse, pourrait offrir un deuxième grand club de football à la capitale, un adversaire de taille au PSG et un coup de projecteur inespéré au football français.

S'il se concrétise, cela sera peut-être la fin d'une exception française : "On va enfin avoir un vrai derby à Paris, comme il y en a à Londres, Madrid ou Milan", se réjouit Jean-Baptiste Guégan, expert en géopolitique du sport, lui-même supporter du Paris SG.

À moyen terme, le PFC bénéficierait de la puissance financière de la famille Arnault, la première de France, la 5e mondiale, et de l'expertise sportive de Red Bull qui n'est plus à prouver et qui est renforcée par l'arrivée de Jurgen Klopp comme directeur des activités football de l'entreprise", poursuit-il.

Tout n'est pas encore fait. Selon le journal L'Equipe, qui a révélé l'information mercredi, le rachat devrait être officialisé dans quelques jours et son montage financier encore susceptible d'évoluer. Contactés par l'AFP, ni le PFC ni la famille Arnault n'ont souhaité faire de commentaire. Jeudi, Le Monde rapporte de son côté que le club parisien communiquera le 17 octobre.

Un rachat à finaliser

L'Équipe avance que la famille Arnault deviendrait actionnaire majoritaire du club "à hauteur de 55-56%", Red Bull prendrait 15% des parts, tandis que Pierre Ferracci, l'actuel président et actionnaire majoritaire, garderait 30% du capital avant d'en sortir totalement vers 2027.

L'homme d'affaires de 72 ans avait déjà confié son souhait de passer la main, tout en amorçant le changement de dimension d'un club où il était arrivé en 2006 en tant qu'administrateur de l'association.

À l'intersaison, le Paris FC, actuel leader de Ligue 2, a notamment recruté l'ancien buteur de Saint-Étienne Jean-Philippe Krasso, en provenance de l'Étoile Rouge de Belgrade, et l'ancien Marseillais Maxime Lopez avec l'ambition affichée de monter en première division.

L'information sur le possible rachat du deuxième club parisien a fuité mercredi au moment où était réunie à Athènes l'Association européenne des clubs (ECA) dirigée par Nasser Al-Khelaifi, le président du Paris SG, et dont Oliver Mintzlaff, dirigeant du RB Leipzig, propriété de Red Bull, fait également partie du comité directeur.

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Bon pour le PSG

Selon l'entourage du président du PSG, celui-ci a accueilli d'un bon oeil l'éventualité du rachat du PFC par la famille Arnault, dont Antoine, le fils de Bernard, en première ligne sur le dossier, est un supporter du Paris SG et un habitué du Parc des Princes. "C'est super pour Paris, super pour le football français", estime le dirigeant qatarien. Plus la compétition sera relevée pour son club, mieux se sera pour lui.

"Ça va inévitablement challenger le PSG", abonde Jean-Baptiste Guégan. "Sur le plan sportif à terme, mais aussi sur le plan économique, puisqu'il avait le monopole sur une zone d'achalandage qu'il va devoir désormais partager. Cela va obliger le PSG à gérer mieux encore ses affaires." Bon pour le PSG, l'arrivée des Arnault au PFC l'est encore plus pour le football français, en proie à une crise financière liée à la baisse substantielle des revenus apportés par les droits TV.

Championnat attractif

S'exprimant sous le sceau de l'anonymat, un président de Ligue 1 ne feignait pas mercredi soir son enthousiasme face au "formidable coup de projecteur" que ce rachat peut mettre sur le championnat et, par ruissellement, sur tous ses clubs. À la Ligue de football professionnel, mise au courant de l'avancée des négociations, personne ne souhaite s'exprimer tant que ces dernières ne sont pas finalisées.

Mais la venue du géant du luxe mondial dans le football français validerait sa conviction que le championnat de France attire les investisseurs les plus solides et qu'il est possible de trouver des solutions économiques alternatives à la seule manne financière des droits TV dont les clubs sont aujourd'hui trop dépendants.

"Est-ce que cette annonce ne va pas faire infléchir la position de Canal Plus qui ne veut plus entendre parler de football français ?" se demande encore Jean-Baptiste Guégan. "L'arrivée des Arnault valorise incontestablement le produit Ligue 1 en tout cas". (AFP)

Bernard Arnault
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