Le luxe français toujours au top selon Deloitte
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Les groupes de luxe français ne connaissent pas la crise. Ou plutôt, leur rentabilité s’est renforcée, leur marge nette a été rehaussée.
Selon le classement « Global Power of Luxury Goods 2021 », du Cabinet Deloitte, la montée des prix – l’accélération des stratégies omnicanales ayant compensé partiellement la baisse des ventes en magasins pendant la pandémie – a conforté les maisons françaises. Elles contribuent à elles seules à plus de 28 pour cent des parts des ventes de produits de luxe dans le top 100 du classement.
Enfin, cinq marques de luxe hexagonales, soit une de plus que l’année dernière (Hermès) sont dans le top 10 de ce classement annuel. « La contribution des principales sociétés de produits de luxe est claire : les 15 entreprises de luxe pesant plus de 5 milliards de dollars (4,4 milliards d’euros) ont contribué à 63 pour cent des ventes totales de produits de luxe du Top 100 » indique Deloitte en préambule à son rapport annuel.
La première d’entre elles, sans surprise, est LVMH. Le chiffre d’affaires du groupe français a pourtant reculé de 11 pour cent au cours de l’exercice 2020, mais le second semestre a été marqué par une forte reprise en Asie et des améliorations significatives aux États-Unis. Les ventes mode et luxe ont été tirées par le tandem gagnant, Louis Vuitton et Christian Dior.
L’éternel rival, Kering, arrive en seconde position de ce top 10. Le groupe, notamment propriétaire de Gucci, Saint Laurent et Bottega Veneta atteint une marge nette bénéficiaire exceptionnelle (la cinquième la plus élevée de ce classement) en 2020. Le bémol : le reflux de Gucci qui semble se confirmer (la première marque du groupe a vu baisser son chiffre d’affaires de 21 pour cent sur un an). La bonne nouvelle : l’envolée de Bottega Veneta, sa troisième griffe, boostée par son directeur artistique, Daniel Lee.
Le groupe mondial de cosmétique l’Oréal Paris arrive en cinquième place, derrière l’américain Estée Lauder et le suisse Richemont. Vient ensuite Chanel qui a déclaré une marge nette bénéficiaire à deux chiffres (13,7 pour cent), en baisse de 5,9 points versus 2019 mais cependant fort résiliente compte tenu du poids des nombreux investissements de la griffe en 2020 : dans le numérique et l’expérience client notamment.
Hermès fait cette année son entrée dans le classement au neuvième rang (derrière le mastodonte de l’optique Essilor Luxottica et l’américain PVH détenteur de Tommy Hilfiger et Calvin Klein).
Son chiffre d’affaires est revenu à la hausse au quatrième trimestre 2020 (+ 16 pour cent), après un ralentissement des ventes de 6 pour cent les neuf mois précédents. Surtout la maison française s’avère être en 2020 l’une des entreprises les plus rentables du classement des 100 premières sociétés du rapport Deloitte, avec une marge bénéficiaire record, la plus haute enregistrée par la maison depuis cinq ans.