Le groupe textile alsacien Schmitt partiellement sauvé, environ 80 emplois supprimés
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Mulhouse - Le groupe textile Schmitt, en redressement judiciaire, va être repris partiellement par une coopérative de salariés qui démarre avec 52 employés sur les 140 que comptaient les différentes entreprises du groupe, a-t-on appris jeudi auprès de la coopérative et du tribunal judiciaire de Mulhouse (Haut-Rhin).
Le projet de cession à une société coopérative de production (Scop) pour l'entreprise de tissus de velours Velcorex à Saint-Amarin (Haut-Rhin) a été validé jeudi matin par la chambre commerciale du tribunal de judiciaire de Mulhouse.
Cette société regroupe 52 salariés sur les 85 de cette filiale, a précisé Marie-Madeleine Maucourt, directrice de l'Union régionale des Scop Grand Est, qui accompagne le montage du dossier. "Le personnel impliqué représente le coeur d'activité de Velcorex", a-t-elle indiqué à l'AFP, précisant que le projet vise "à remonter à environ 70 salariés courant 2024".
La reprise doit devenir effective dans la deuxième moitié du mois d'octobre, a ajouté Mme Maucourt. L'audience au tribunal judiciaire, tenue mercredi, a par contre abouti à la liquidation des deux autres entreprises du groupe Schmitt, Philéa, à Soultz (Haut-Rhin), et Emmanuel Lang, à Hirsingue (Haut-Rhin), a indiqué la chambre commerciale.
Au total, le groupe emploie jusqu'à présent 140 salariés. Il a été constitué à partir de 1998 par Pierre Schmitt, un ancien cadre dirigeant de l'entreprise mulhousienne DMC (Dollfus-Mieg & Compagnie), dans le but de constituer une filière locale de production (filature, tissage...) pour l'habillement.
Son fondateur s'était engagé depuis quelques années dans la transformation de matières naturelles comme le lin. Mais ces derniers mois, il n'est pas parvenu à réunir les financements pour ses développements, ce qui a dégradé la situation financière du groupe jusqu'à entraîner la mise en redressement judiciaire en juin.
L'unique offre pour une reprise globale, qui émanait du fonds franco-suisse Big Invest, a été retirée avant la dernière audience, faute d'avoir pu apporter la preuve de réunir son financement.
Pour le projet de Scop permettant de sauver Velcorex, une entreprise de réputation mondiale dans le velours, "les montants nécessaires, soit environ 7 millions d'euros, sont réunis", a souligné Mme Maucourt. (AFP)