Le groupe Inditex se veut plus exigeant en matière de dialogue social
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Le groupe mondial Inditex et la fédération syndicale internationale, IndustriALL global union, réaffirment leur volonté de nouer des relations industrielles matures préservant le bien-être des travailleurs, à l'occasion du quinzième anniversaire de leur accord-cadre mondial (ACM).
Ce nouvel accord vise à favoriser le dialogue social entre le plus grand détaillant de mode du monde (Zara, Pull and Bear, Massimo Dutti, Bershka, Stradivarius, Oysho et Uterqüe) et ses partenaires, en renforçant l’ action du comité syndical mondial et ses organes de coordination et en établissant de nouveaux mécanismes pour consolider le rôle des syndicats locaux. Le but étant de mieux comprendre les besoins des travailleurs qui fabriquent les vêtements du groupe Inditex.
« Le protocole signé aujourd'hui entre Inditex et IndustriALL témoigne de notre détermination à renforcer le respect des droits fondamentaux du travail dans l'ensemble de notre chaîne de production et marque une nouvelle étape dans la mission permanente des deux organisations d'améliorer la vie des femmes et des hommes qui la peuplent » déclare Óscar García Maceiras, P.-D.G. d'Inditex, dans le communiqué.
Liberté d’association, négociation collective, formations et conditions de travail sont les nouveaux chantiers d’Inditex et IndustriALL
Inditex et IndustriALL formuleront un plan de travail conjoint qui se concentrera sur le respect continu de la liberté d'association, le droit à la négociation collective et la fourniture de formations aux représentants des travailleurs, aux fournisseurs du groupe textile et aux travailleurs des usines de sa chaîne d'approvisionnement.
Inditex et IndustriALL souhaitent également progresser sur les questions d'accès au lieu de travail, pour connaître et surveiller les conditions de travail dans les usines de la chaîne d'approvisionnement d'Inditex. Selon le communiqué, « ACM a déjà permis d'améliorer les conditions de travail des près de trois millions de personnes qui travaillent dans les usines produisant pour la multinationale espagnole au niveau mondial ».
Felix Peinado, directeur de l'Organisation Internationale du travail (OIT) en Espagne, présent lors de la cérémonie de signature, a déclaré : « L’OIT exhorte les entreprises, en collaboration avec les représentants de leurs travailleurs, à conclure des accords-cadres internationaux pour s'engager à appliquer les principes du travail décent tout au long de leurs chaînes d'approvisionnement dans tous les pays. Les syndicats espagnols Comisiones Obreras et UGT, ainsi qu'Inditex, ont été les précurseurs en Espagne avec cet accord. Je ne pourrais être plus fier de cet accord ni plus heureux de célébrer son anniversaire. Cet accord est un exemple de la manière dont, grâce à l'engagement et au travail acharné des entreprises et des représentants de leurs travailleurs, il est possible de créer de meilleures conditions de travail dans le monde entier. »
Des mots qui résonnent à l’heure où la Commission Européenne travaille sur un projet de loi pour lutter contre le travail forcé, où les sous-traitants d'Inditex sont visés par une plainte sur le travail forcé des Ouïghours en Chine et où l’ONU vient officiellement de reconnaître la violation des droits humains dans le Xinjiang par la Chine.