Le groupe de ski Idéalp se recentre sur ses marques premium

Idéalp est l’un des rares (petits) groupes de skiwear français indépendants. En 2014, l’entreprise d’Albertville a en effet repris à la barre du tribunal Duvillard et Degré 7, marques détenues auparavant par Avance Diffusion. Les deux labels sont venus compléter le portefeuille d’Idéalp, alors composé d’une marque de ski très haut de gamme et confidentielle, Lacroix skis et d’Arpin, tissus et linge de maison en laine.

Aujourd’hui Idéalp se sépare de Degré 7, pour se concentrer sur ses marques premium. Deux repreneurs potentiels ont été identifiés, un distributeur et un industriel, a annoncé Sébastien Paillard, le directeur général d’Idealp depuis février dernier. La marque dispose d’un portefeuille de 330 clients, dont 20% à l’export.

L’objectif de cette cession ? Faire jouer au mieux jouer les synergies entre ses marques haut de gamme, se recentrer sur son Adn, confidentiel, ultra qualitatif et Made in France. Degré 7, plus « freeride » que skiwear chic reste dans une catégorie moyen-haut de gamme comparée aux autres griffes du groupe.

Lacroix skis, cinquantenaire, mise sur une haute technicité et un design revisité, très contemporain. Arpin propose de son côté une offre « maison » 100 pour cent hexagonale, et a renforcé son prêt-à-porter, entrant par exemple l’année dernière au Bon Marché. Enfin Duvillard, du nom du champion de ski fondateur, Adrien de son prénom, joue également sur un positionnement premium.

Il faut dire aussi qu’Idéalp peine à trouver sa place dans l’univers ultra-concurrentiel du skiwear. Son chiffre d’affaires, en légère baisse pour 2019 plafonne à 10 millions d’euros, selon Sébastien Paillard, pour environ 500 000 euros de pertes.

En sus de cette vente prochaine, le groupe est en pleine réorganisation, désormais structuré en départements, soit un par marque, en lieu et place d’un processus transversal. Il s’agit, encore une fois, de mieux répondre aux spécificités de chacune des griffes. Qui vont bientôt être dotées de sites de vente en ligne dédiés, à la place d’un site commun. Les investissements dans ce nouveau projet digital sont en cours. Au programme également, une accélération à l’export, soit essentiellement l’Arc Alpin, la Russie et l’Asie.

photo : Sébastien Paillard, dg d’Idéalp