Le collectif du luxe français veut mobiliser les jeunes pour préparer l’avenir du secteur

Nous en avions déjà parlé ici, le comité Colbert, présidé par Guillaume de Seynes, a décidé cette année de réfléchir au futur du luxe français qui est un secteur clé en matière d’emploi et de formation aux métiers d’excellence. Les fruits de cette réflexion se sont matérialisés en une parution, intitulée « Rever 2074 » accessible sur le web sur un site dédié. Pour assoir cette vision à long terme, le collectif du luxe français va développer plusieurs initiatives « orientées vers les jeunes ». Une stratégie destinée à assurer l’avenir d’une industrie culturelle et créative en perpétuel renouveau.

La première de ces initiatives destinées à attirer les jeunes vers les métiers du geste a pris la forme d’une participation au concours « Je filme le métier qui me plait ». Le comité Colbert a fait créer pour l’occasion une nouvelle catégorie : « La passion du geste : savoir-faire d’exception ». 86 classes de collèges et lycées ont ainsi produit des films autour des métiers du geste à travers toute la France. Ces collégiens et lycéens ont tous visiblement joué le jeu avec énergie. « Ils ont fait preuve de créativité et d’esprit d’ouverture, s’enthousiasme Elisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert. Le luxe a besoin de leur motivation et de leur talent ! » Trois films ont été primés : « Empreinte » réalisé par les classes du collège Jules Ferry de Mantes-La-Jolie, « Rêve en cuisine » conçu par les classes du collège Jean Rostand de Neuville de Poitou et enfin « Les espions et la boîte à chaussures » imaginé par les élèves du lycée Jean Monnet de Blanquefort.

Eriger les artisans en modèle pour les jeunes

L’autre axe de la stratégie du Comité consiste à ériger les artisans d’exception en modèles pour les jeunes. Pour cela, six artisans ont été récompensés. Chaque année, le Comité Colbert présente en effet au ministère de la culture des candidatures d’artisans d’exception au titre de chevalier des Arts et des Lettres. Le parcours de ces femmes et hommes passionnés par leur métier, particulièrement inspirant pour les jeunes en âge de choisir une orientation professionnelle, a été salué par la ministre de la culture le 12 avril dernier lors d’une cérémonie de remise des insignes à six artisans de maisons membres du Comité Colbert (Baccarat, Faïenceries de Gien, Hermès, Champagne Krug, Puiforcat, Yves Delorme).

Un autre pan de la stratégie déployée par le comité - qui rassemble, rappelons-le, 81 maisons françaises du luxe, 14 institutions culturelles et 6 membres européens – vise la formation des designers de demain. Concrètement, 152 jeunes designers ont été formés au luxe dans le cadre de la Chaire Colbert organisée par le Comité Colbert en partenariat avec l’ENSAAMA. La Chaire Colbert propose à de jeunes designers prometteurs en fin de formation (Master 2. Stratégies du design) une immersion de plusieurs mois au coeur du luxe français grâce à laquelle ils conçoivent, avec l’appui de responsables artistiques des maisons du luxe, des projets prospectifs. Un designer sur trois rejoint une maison du Comité Colbert à l’issue du programme et tous trouvent un emploi dans l’année qui suit l’obtention de leur diplôme.

Crédit photo : Comité Colbert dr