La rentabilité de SMCP fortement pénalisée par l'inflation, malgré un chiffre d'affaires "record"
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Paris - Le bénéfice net de SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac) a chuté de 78% en 2023, malgré un chiffre d'affaires "record", sa rentabilité ayant été "impactée par un environnement inflationniste", a déclaré mercredi le groupe de textile.
Son bénéfice net s'est établi à 11 millions d'euros l'année dernière, contre 51 millions d'euros en 2022.
Le chiffre d'affaires a lui progressé de 4% sur un an à 1,2 milliard d'euros en 2023, à taux constants. "Un record historique", s'est félicitée la directrice générale Isabelle Guichot, lors d'une conférence téléphonique.
Mais "l'année a été compliquée", notamment en raison d'"un ralentissement de la croissance européenne, et particulièrement française, inattendu" sur le second semestre, a-t-elle précisé.
Fin janvier, SMCP avait abaissé ses objectifs annuels de chiffre d'affaires et de marge pour 2023, évoquant "un contexte macro-économique qui a continué de se détériorer: tensions géopolitiques accrues, consommation des ménages atone et inflation persistante".
A cet égard, les résultats annuels annoncés mercredi sont "sans surprise", a souligné Mme Guichot.
Outre la baisse des ventes en Europe sur la seconde partie de l'année, l'augmentation des charges et des salaires ainsi que la hausse des taux d'intérêt ont pesé sur la rentabilité de l'entreprise, a ajouté la directrice financière de SMCP.
Les ventes sont contrastées selon les régions : la croissance est tirée par la région Asie-Pacifique (+10,6%), "malgré une dynamique des ventes en Chine moins importante qu'attendue", a déclaré SMCP.
Dans les autres zones, l'Amérique recule de 6%, le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Europe (hors France) augmente de 3,1% et la France se replie de 0,1%.
Côté marques, le chiffre d'affaires de Sandro augmente de 3,3%, celui de Claudie Pierlot et Fursac, de 6,5% tandis que celui de Maje baisse de 1,1% (en données publiées).
"L'année 2024 devrait être dans une tendance comparable, au moins au premier semestre", estime Isabelle Guichot, citée dans le communiqué.
"Nous allons notamment intensifier nos efforts sur la désirabilité de nos marques et dans le +digital+, optimiser notre réseau de magasins dans les différentes régions, approfondir notre travail sur la gestion des coûts, tout en continuant à nous concentrer sur la rentabilité et la génération de trésorerie", a-t-elle détaillé. (AFP)