La Redoute pour une planète plus verte, par Nathalie Balla
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On la surnomme la sauveuse de La Redoute. Nathalie Balla a su redresser et recentrer la marque de vente par correspondance sur le prêt-à-porter et la maison pour la faire passer progressivement à l’e-commerce.
Recrutée par PPR (avant Kering) en 2009 comme PDG de La Redoute, elle en devenait copropriétaire et coprésidente en 2014 avec Eric Courteille, le secrétaire général de Redcats.
Décloisonner l’entreprise, mener la transformation numérique d’une enseigne historique et lui faire prendre le virage dans une industrie de plus en plus consciente et responsable, telle est la mission de cette entrepreneuse avide de transparence. Elle répond à nos questions dans cette interview exclusive.
La Redoute a renouvelé son adhésion au Global Compact 2019. De quoi s'agit-il?
Lancé par les Nations Unies, le Global Compact est la plus importante initiative internationale d’engagement volontaire en matière de développement durable.
La Redoute adhère au Global Compact depuis 2017 et cet engagement est essentiel pour la politique RSE de La Redoute. Adhérer à une démarche mondiale, c’est chercher à progresser continuellement en suivant des objectifs ambitieux communs avec les autres membres. Nous pouvons ainsi agir, à notre mesure, pour le développement durable. Le Global Compact représente pour nous un challenge cohérent avec nos valeurs : ambition, créativité, exigence.
Que pensez-vous du « green washing » ?
C’est une tentation pour les entreprises face aux attentes des clients ! Néanmoins, les clients attendent également de la transparence de la part des entreprises. Ils entendent que l’on adopte une démarche de progrès, sans prétendre être parfait, tant que l’on est honnête avec eux. A La Redoute, nous agissons à notre mesure et notre communication est le reflet fidèle de nos actions.
Quelles mesures ont été prises par La Redoute pour la construction d’un monde durable ?
La Redoute s’est dotée en 2014 d’une stratégie développement durable fondée sur 4 piliers : faire des choix judicieux pour l’environnement, agir avec sincérité et durabilité envers nos clients et partenaires, contribuer au développement de nos territoires et donner à nos collaborateurs les clés de l’entrepreneuriat responsable.
Depuis notre adhésion au Global Compact France, nous mettons notre politique RSE en regard des Objectifs de Développement Durable des Nations-Unies. Nous disposons pour cela d’un programme solidaire solide en faveur de l’insertion professionnelle et de l’égalité des chances, nous rappprochons progressivement nos lieux de production vers l’Europe afin de limiter les émissions de CO2, nous adhérons à la Better Cotton Initiative afin de sensibiliser les agriculteurs à l’écologie et aux principes de travail décent, nous augmentons chaque année notre part de produits certifiés Oeko Tex (sans substances nocives).
Avec le retour au « Made in France » et la relocalisation, le style à la française reprend un second souffle. Qu’en est-il pour La Redoute ?
La Redoute est ancrée à Roubaix depuis 180 ans. Pour ce faire, nous travaillons par exemple cette saison avec un atelier de confection local avec la création de 13 tee-shirt, ce qui représente 2400 pièces produits fabriqués à côté de notre Siège.
Nous proposons également des produits fabriqués en Europe pour offrir à nos clients un savoir-faire unique et limiter notre impact sur l’environnement grâce à la réduction des transports.
Quels sont vos projets pour l’année en cours concernant la mode responsable ?
Parce que nous cherchons constamment à nous améliorer, nous rejoignons dès la rentrée de septembre 2019 le mouvement Go for Good des Galeries Lafayette. Ce mouvement permettra d’identifier nos produits qui répondent au cahier des charges public « Go for Good ». Cela nous permettra d’être transparent avec nos clients sur les caractéristiques de nos produits. Ainsi, nous proposons une offre labellisée Oeko-tex, une offre également en coton issu de l’agriculture biologique et nous ne commercialisons aucun produit contenant de la vraie fourrure. Par ailleurs, cela nous challenge puisque nous prévoyons d’augmenter le nombre de produits « Go for Good » sur les prochaines collections.
Photo : Nathalie Balla / crédit : Leo-Paul Ridet.