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La France, un marché "crucial" pour la plateforme de seconde main Vinted

Par AFP

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Siège social de Vinted à Vilnius. Credits: Vinted

Paris - "La première chose que je regarde en me levant le matin, c'est comment se porte la France", confie à l'AFP Adam Jay, l'un des hauts dirigeants de Vinted, assurant que le pays est un marché "crucial" pour la plateforme de seconde main.

La France "est un marché très solide, c'est l'un de nos deux principaux marchés. Selon ce que vous mesurez, c'est soit le numéro un, soit le numéro deux", en concurrence avec le Royaume-Uni, a indiqué jeudi Adam Jay, directeur général de la place de marché de Vinted.

Le dirigeant n'a pas souhaité dire si la France était n°1 en matière d'utilisateurs ou de volume d'affaires. En mars, une étude de l'application de shopping Joko s'appuyant sur les données bancaires anonymisées de 700.000 personnes plaçait la France comme principal marché de Vinted, avec 23 millions d'utilisateurs à fin 2023.

Lancée en France en 2013, la plateforme de revente n'a explosé qu'en 2016 lorsque le modèle économique a changé et que vendre sur la plateforme est devenu gratuit, a rembobiné M. Jay pour l'AFP à Paris, à l'occasion de la présentation de l'Observatoire Vinted de la seconde main. En France, le succès a été "extraordinaire et rapide, en raison de l'intérêt pour la mode et la consommation durable", a encore déclaré le responsable.

Depuis, la France est devenu un marché clé pour la plateforme lituanienne, les vendeurs français étant "très connectés, en lien avec des acheteurs de nombreux autres pays, au total sept. Le succès en France est crucial pour construire l'écosystème européen", a même avancé Adam Jay.

Actuellement, Vinted est présent dans 22 pays, et Adam Jay a sous-entendu que les ambitions de la plateforme dépassaient les frontières européennes. "Notre mission est de faire de la seconde main le premier choix dans le monde", a-t-il soufflé, en insistant sur le dernier mot. Il n'a toutefois pas souhaité développer.

"Pas notre responsabilité"

De nombreuses associations accusent le géant lituanien d'encourager à la surconsommation, notamment parce que les prix pratiqués sont extrêmement bas, que l'algorithme met en avant certains produits, que des réductions sont proposées lors d'achats groupés. Sur ce point, Adam Jay a évoqué les vertus de la seconde main.

"La manière la plus durable de consommer est d'acheter d'occasion (...) Au final, notre rôle est de veiller à ce que chaque article produit ait la plus longue vie possible".

Mais est-ce vraiment durable d'acheter de la "fast fashion", monnaie courante sur la plateforme ? "Nous ne sommes pas les producteurs, ce n'est pas notre responsabilité, cela relève des régulateurs et législateurs", insiste Adam Jay.

Un rapport de la plateforme indique que "les émissions liées aux livraisons représentant 98% de l'empreinte carbone totale de Vinted". "L'impact global de Vinted est extrêmement positif en termes d'évitement des émissions de carbone", assure le dirigeant. Il estime qu'acheter sur Vinted évite que soient produites et envoyées des marchandises neuves.

"Il est clair que chaque achat de seconde main sur Vinted ne remplace pas nécessairement un nouvel article", reconnait M. Jay. Mais au niveau mondial, 19% des membres de Vinted ont arrêté d'acheter du neuf dès que c'est possible, selon une étude de la plateforme.

Adam Jay a également mis en avant les mesures de Vinted pour diminuer l'empreinte carbone de son activité comme encourager les clients à choisir la consigne ou le point relais ou encore livrer en électrique ou à vélo, comme à Paris. (AFP)

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