La filière textile veut booster ses recrutements
loading...
A l’occasion de la 11ème semaine de l’industrie (jusqu’au 27 novembre) autour du vaste thème « Agir pour une industrie d’avenir », la filière du textile français s’est mobilisée pour faire découvrir ses métiers et savoir-faire. Divers temps forts ont été organisés dans l’Hexagone, dont, ce 24 novembre, la participation à l’événement « Bercy fait son industrie » via « French Tex », la plateforme de recrutement et de promotion des métiers et formations de la filière.
L’occasion de s’offrir une mise en lumière et de mieux faire connaître ses métiers aux collégiens, lycéens, apprentis et demandeurs d’emploi, tout en ayant l’opportunité de recruter. Les industriels du textile de France font en effet face, depuis quelques années, à de forts besoins en recrutement : les départs à la retraite d’un personnel de mécaniciens, couturières dans un secteur où le turn-over est rare, ainsi que le manque de formations adaptées aux réalités du terrain renforcent les enjeux de recrutement. Or l’industrie textile a retrouvé sa vitalité, surfant sur le « made in France » et la qualité de ses produits. Actuellement en effet, le secteur recrute dans sa globalité plus de 3 000 personnes par an : des profils techniques, issus de formation initiale textile ou formés en entreprise, et de nombreux postes support, du commercial à la logistique ou au design textile.
Intensification des besoins en recrutement
Avec 2 150 entreprises, 62 500 salariés et un chiffre d’affaires global de 13,9 milliards d’euros en croissance, on comprend mieux les besoins d’une filière qui réalise les trois-quarts de son chiffre d’affaires à l’export. Les postes les plus en tension concernent la production ainsi que les métiers supports, tels que conducteur d’équipement industriel, confection, maintenance, commercial, préparateur de commande et logistique.
Pour répondre à ses besoins, la filière a beaucoup investi pour (re)monter des cursus adéquats, en collaboration avec l’éducation nationale et l’enseignement supérieur : aujourd’hui, une quarantaine de formations initiales existent, du CAP au Bac + 5 partout en France, dans tous les domaines, de la R&D à la production en passant par la RSE. Des formations continues complètent le dispositif pour permettre aux salariés d'évoluer dans l'entreprise ou pour accompagner des parcours de reconversion. Parallèlement, les entreprises textiles forment elles-mêmes leurs futurs salariés in situ, quels que soient les profils, jeunes, salariés expérimentés ou personnes en reconversion.
De nouveaux outils pour attirer de jeunes talents
La filière textile met en place des outils pour toucher aussi bien les jeunes en recherche de formation que leurs prescripteurs, parents et enseignants, que les personnes en recherche d’emploi et les conseillers Pôle Emploi qui les accompagnent. A commencer par French TEX, le « bras armé » du secteur pour valoriser et faire connaître ses savoir-faire. Ce premier media digital dédié à l’emploi du textile français, permet aussi aux industriels de recruter via sa plateforme.
Une mallette pédagogique est également mise à disposition des enseignants depuis le début d’année. En 2022, un partenariat a été noué entre French TEX et « Savoir pour faire », campagne lancée à l'initiative du Comité Stratégique de filière Mode & Luxe : les offres d'emploi postées sur French Tex seront automatiquement relayées sur le site de Savoir pour faire, afin de maximiser leur visibilité et de faciliter les recrutements dans la filière. Elle vise à attirer l’attention sur l'ensemble du secteur et à revaloriser ses métiers techniques.
Par ailleurs, un guide Onisep dédié aux métiers du textile a été coédité cette année avec l’UIT (Union des Industries Textiles). Enfin, depuis septembre dernier, un casque de réalité virtuelle proposé par l’OPCO 2i (Opérateur de Compétences Interindustrielles) est disponible sur les salons de étudiants, proposant un film immersif sur le métier d’opératrice tricotage. Une innovation qui permet de découvrir une des facettes de pointe de l’industrie, le textile médical.
Bref, la filière se bouge, et ce dans un bon timing. Celui où les métiers manuels n’ont jamais été autant valorisés. En tous cas depuis plusieurs décennies.