L'horloger de luxe Pequignet repris par un groupe de salariés
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Le tribunal de commerce de Besançon a retenu lundi l'offre de reprise de l'horloger de luxe Pequignet présentée par un groupe de quatre salariés, a annoncé à l'AFP un de leur représentants. Leur offre prévoit la "reprise globale" de l'entreprise, c'est-à-dire la reprise du fameux Calibre Royal et de "Moorea", la marque phare de la société, avec 16 des 38 salariés.
"Nous tenions absolument à conserver le Calibre Royal, car c'est la manufacture qui a permis à Pequignet de rayonner au niveau international, et la marque Moorea, qui est la ligne emblématique de la maison. L'un ne va pas sans l'autre", a expliqué l'un des repreneurs, Bernard Espinas. "Nous avons le projet de développer une nouvelle ligne de produits", a-t-il ajouté. Pour Agnès Pillot, représentante des salariés, l'offre acceptée représente la "continuité de l'entreprise: le Calibre Royal n'est pas perdu et Moorea n'est pas perdue".
La nouvelle entreprise s'appellera Pequignet Horlogerie, a précisé Bernard Espinas. Elle sera dirigée par Daniel Royer, ingénieur, qui sera le nouveau président, et par ses associés Aymeric Vernhol, Antoine Commissione et Bernard Espinas, trois commerciaux de l'ancienne entreprise.
"Nous voulons une continuité de l'entreprise, mais avec une réduction de la voilure qui est inéluctable, car nous sommes actuellement en surcapacité de production", avaient expliqué mercredi dernier les quatre associés. Dernier représentant de la haute horlogerie française, Pequignet, créée en 1973 à Morteau (Doubs), berceau de l'industrie horlogère française, est connue pour avoir développé son propre calibre, le Calibre Royal, un mouvement de manufacture à multiples complications. (AFP)