L'entreprise de lingerie Eveden Huit dans l'attente d'un repreneur

L'entreprise rennaise Eveden Huit, spécialisée dans la lingerie et le maillot de bain et propriété du groupe japonais Wacoal, est à la recherche d'un repreneur après son placement en redressement judiciaire début avril, a-t-on appris auprès de sa direction.

Les candidats à la reprise de cette entreprise de 83 salariés ont jusqu'au 17 mai pour répondre à l'appel d'offre lancé par l'administrateur judiciaire. Le Tribunal de commerce de Rennes devrait se réunir en juin pour décider du sort de l'entreprise.

L'entreprise Huit, créée en 1968 à Rennes, avait connu de premières difficultés en 2010. Après un dépôt de bilan, elle avait été rachetée par la société britannique Eveden, spécialiste de la lingerie grande taille. L'opération s'était alors accompagnée d'une quarantaine de licenciements. Depuis, le site rennais, devenu en mai 2012 propriété du groupe japonais Wacoal, lors du rachat par ce dernier d'Eveden, a toujours eu du mal à relancer son activité.

Malgré la "belle notorié" de la marque et "le soutien de l'actionnaire qui a toujours assumé ses responsabilités, le chiffre d'affaires n'a jamais réussi à atteindre les espérances", reconnaît Patrick Bordessoule qui dirige l'entreprise depuis janvier 2016. En 2015, l'entreprise a ainsi affiché une perte de 2 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 6,2 millions.

Outre la situation du secteur de la lingerie, fortement concurrentiel et "en recul de 2 à 3 pour cent par an sur le plan national", souligne son dirigeant, l'entreprise a souffert de ne pas disposer de site propre à la marque Huit pour la vente en ligne de ses productions.

Patrick Bordessoule se veut toutefois optimiste quant à la reprise de la société pour laquelle "des contacts existent avec des repreneurs potentiels", confie-t-il sans plus de précision. "L'usine - qui regroupe le bureau d'étude et les services supports - continue à fonctionner normalement. Notre collection 2016 est dans les boutiques et celle de 2017 est en cours de conception", indique-t-il, précisant que les salariés sont régulièrement tenus informés de l'évolution de la situation, avec notamment des "réunions du comité d'entreprise tous les 15 jours". (AFP)