L’enquête de la commission européenne conforte la stratégie de développement digital du luxe
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Margrethe Vestager, commissaire européenne en charge de la concurrence, a publié ce jeudi 11 mai les résultats d’une l’enquête menée sur le commerce électronique. Le rapport démontre que la réglementation actuelle a permis la croissance du commerce électronique dans un environnement très concurrentiel. Dans un communiqué, Le Comité Colbert souligne la pertinence de ce constat, notamment pour le secteur du luxe qui est actuellement un acteur majeur du numérique. « Internet constitue un pilier du modèle économique du secteur ». Fini la bouderie entre le luxe et internet qui est unanimement reconnu comme un outil privilégié pour exalter l’image d’excellence du luxe, « de ses produits, de ses savoir-faire et de ses services, et ce au bénéfice des consommateurs ».
Le comité Colbert de l’Europe
Elisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert souligne que « ce rapport confirme la légitimité des pratiques du secteur du luxe dans le cadre de la législation actuellement en vigueur sur les accords verticaux et ses lignes directrices (distribution sélective). La réglementation actuelle permet à nos marques de répondre aux attentes des consommateurs en matière d’expérience d’achats à travers la mise en place d’un système omnicanal qui reflète la qualité et l’excellence de nos produits et de nos services mais également à leurs préoccupations en matière de sécurité et de respect de leurs données personnelles ».
Le Comité Colbert est très actif pour la reconnaissance des spécificités du secteur du luxe. Il avait soumis une contribution à la consultation de la Commission européenne sur le rapport préliminaire de l’enquête et il se félicite que le rapport final mette en exergue « l’importance de la qualité, de l’image de marque et de l’innovation comme éléments de la concurrence entre marques ; la pertinence de l’existence de magasins physiques dans les canaux de distribution, en particulier pour le secteur du luxe ; la confirmation que les interdictions de vente sur des places de marchés ne constituent pas une restriction caractérisée de concurrence lorsqu’elles sont basées sur des critères justifiés ; la validité de la distribution sélective lorsqu’elle est utilisée à bon escient et dans le respect des règles en vigueur ».
La publication de ce rapport intervient au moment de l’examen à mi-parcours de la stratégie de la Commission européenne sur le marché unique numérique. A ce titre, le Comité Colbert constate que plusieurs obstacles – notamment la prolifération de contrefaçons sur Internet – minent actuellement la confiance des consommateurs et des entreprises et freinent la mise en place d’un environnement numérique sûr et durable.
Il encourage donc la Commission européenne à inclure dans sa stratégie numérique des mesures visant à éliminer ces entraves à l’achèvement du marché unique numérique notamment à travers le renforcement du cadre juridique de la protection des droits de propriété intellectuelle.
Enfin, il n’est pas anodin de constater que la publication des résultats de cette enquête coïncide avec le lancement, par LVMH, de la plateforme digitale 24 Sèvres décrite comme une nouvelle expérience de shopping en ligne mise en lumière sous la bannière du Bon Marché, avec une sélection exclusive de 150 marques de mode femme de luxe, parmi lesquelles Louis Vuitton et Christian Dior, des vitrines virtuelles innovantes (permettant une vue immersive des produits, et constituant la présentation en ligne la plus aboutie et la plus esthétique du marché), un service client haut de gamme incluant, entre autres, la livraison dans plus de 75 pays, le click-and-collect au Bon Marché, et la mise à disposition d’une équipe de stylistes qui pourra partager son expertise et ses conseils en direct par vidéo. Signe de l’importance de ce lancement, c’est Bernard Arnault lui-même qui commente cette annonce : « *« Nos clients sont très sophistiqués et attendent un niveau toujours plus élevé de créativité et d’innovation. Le lancement de 24 Sèvres nous permet de leur offrir une expérience en ligne très originale qui s’appuie sur l’expertise unique du Bon Marché. Les nombreux clients parisiens et internationaux qui fréquentent le Bon Marché témoignent de l’atmosphère incomparable de ce grand magasin. Avec 24 Sèvres, nos clients vont désormais pouvoir accéder à cet univers, à toute heure et dans le monde entier. », déclare le Président-directeur général de LVMH.
Crédit photo : 24sevres.com