L’ancien fabricant de Smuggler se reconstruit et lance sa marque propre
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Il s’agit quasiment du dernier fabricant français de costumes et de pantalons de ville pour hommes. France Manufacture (ex-France Confection) détient ainsi un savoir -faire devenu rare. Etabli à Limoges, l’atelier a longtemps participé au succès « made in France » de Smuggler, dont il fabriquait les produits. Après les revers de la marque-enseigne, France Confection avait finalement été placé en redressement judiciaire en début d’année. Pour finalement être repris en mars par la Compagnie des Ateliers Peyrache, groupe textile français dirigé par Ludovic et Corinne Gaudic, qui renomment l’entité France Manufacture.
Le site, qui emploie aujourd’hui 22 personnes reste majoritairement tourné vers la sous-traitance, mais veut valoriser sa singularité et son expertise : la confection sur-mesure et petite série de costumes pour hommes, pantalons et pièces à manches, soit manteaux, cabans, etc. S’appuyant sur son savoir-faire, elle lance sa marque propre « France Manufacture » avec un premier modèle, le caban Vandelys.
Le projet est à l’initiative du directeur de l’atelier emblématique de la façon française, Pierre-Antoine Constantinides. « Les clients de l’atelier n’avaient de cesse de demander pourquoi ne fabriquions pas notre marque, révélatrice d’une véritable histoire à Limoges. Après ce premier modèle, nous étendons rapidement la gamme, axé sur le casual contemporain. Depuis un an nous proposons également des tailleurs féminins », explique-t-il.
Dont acte. Dans un premier temps, l’objectif est de satisfaire une clientèle régionale en Nouvelle - Aquitaine. Pile dans l’ère du temps des modèles mettant l’accent sur la proximité et la durabilité. Toutefois, France Manufacture souhaite gagner en visibilité, et se déployer rapidement en ligne, un schéma de distribution qui correspond également très bien à la production sur demande et à la mesure.
Dans le même temps, France Manufacture ouvre un magasin d’usine au cœur de l’atelier, où il sera possible de prendre les mesures du client et qui constituera un « laboratoire » de la satisfaction client. « Notre vocation première est certes la confection en B to B, mais pour se rapprocher davantage du client, un contact direct avec le consommateur final est nécessaire » conclut Pierre – Antoine Constantinides.
Crédit: Caban Vandelys