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L'action Richemont bondit sur fond de rumeurs de prise de participation de Third Point

Par AFP

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©Richemont. All rights reserved

Zurich - L’action du géant du luxe Richemont décollait lundi à la Bourse suisse sur fond de rumeurs de presse autour d’une entrée dans son capital du fonds activiste américain Third Point, redouté des dirigeants d’entreprise.

Selon le Financial Times et le portail indépendant d’informations en ligne Miss Tweed, ce fonds activiste dirigé par Daniel Loeb a pris une participation dans le groupe genevois, propriétaire entre autres de la maison de joaillerie Cartier, affirme le quotidien aux pages saumon qui cite des sources proches du dossier sans les nommer.

Et le fonds américain Artisan Partners, qui détient une participation depuis de nombreuses années avec 1,2 pour cent des parts, fait lui aussi pression pour que le groupe “améliore ses performances”, précise le Financial Times, citant là aussi une source sans la nommer.

A 13H23 GMT, l’action grimpait de 3,57 pour cent à 124,60 suisses, dépassant nettement la performance du SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse, en hausse de 0,36 pour cent.

Contactés par l’AFP, ni Richemont, ni Third Point n’ont souhaité faire de commentaires.

Le fonds activiste est connu pour faire pression sur des grands groupes pour accélérer les changements. En octobre, il a notamment investi plusieurs centaines de millions de dollars dans le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell, appelant à sa scission en plusieurs entreprises en raison d’une stratégie devenue incohérente à ses yeux.

En Suisse, le fonds américain avait visé Nestlé en 2017, six mois après l’arrivée d’un nouveau patron, reprochant au géant suisse de l’alimentation de s’être laissé distancer par des concurrents plus petits et plus en phase avec les nouveaux modes de consommation.

Sous la houlette de son nouveau patron, le groupe a depuis multiplié les cessions d’activités dont la rentabilité déclinait mais aussi les grosses aquisitions dans des segments plus porteurs, tels que les compléments alimentaires, et s’est lancé dans la course aux alternatives végétariennes à la viande et aux produits laitiers.

Selon le Financial Times, les voix “critiques” à l’égard de Richemont affirment que le groupe “n’a pas suivi la cadence” par rapport à ses concurrents pendant une décennie de croissance pour le secteur du luxe, dopée par la demande des consommateurs chinois.

“Sa capitalisation boursière a augmenté de 79 pour cent au cours des cinq dernières années alors que celle de LVMH et Hermès ont à peu près quadruplé”, observe le quotidien financier.

Bien qu’il ne détienne que 9,1 pour cent du capital, le président du groupe suisse contrôle cependant 50 pour cent des droits de vote.

Richemont, qui réalise plus de la moitié de son chiffre d’affaires dans la joaillerie, doit publier ses résultats semestriels vendredi.

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