Kering investit dans VitroLabs, une entreprise qui produit un cuir par culture cellulaire
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Société de biotechnologie basée en Californie, VitroLabs a mis au point un processus scientifique permettant de produire un cuir animal en le cultivant de manière cellulaire. Elle a annoncé ce mercredi qu'elle avait bouclé son financement de série A pour construire et mettre à l'échelle une production pilote, en levant 46 millions de dollars (43,7 millions d'euros).
Kering investit dans VitroLabs
Le groupe de luxe Kering a pris part au projet aux côtés d’autres entreprises et célébrités hollywoodiennes comme Leonardo DiCaprio, connu pour son activisme dédié à la protection de l’environnement. L'activité pionnière de VitroLabs s’inscrit en effet dans une visée environnementale : « En lançant la première production de cuir cultivé, nous franchirons une étape majeure dans l'accomplissement de notre mission de mener la transition vers un avenir plus durable », a déclaré Ingvar Helgason, PDG et co-fondateur et de VitroLabs, dans un communiqué.
Selon le dirigeant, « les entreprises de biotechnologie ont la possibilité de montrer la voie en changeant la façon dont nous produisons des matériaux et construisons des chaînes d'approvisionnement, en travaillant main dans la main avec les artisans qui sont la pierre angulaire d’une industrie de 400 milliards de dollars, celle de la maroquinerie ».
VitroLabs se rapproche aujourd'hui vers son objectif d'industrialisation et se démarque par la qualité d'une technologie répondant aux normes exigeantes du secteur du luxe. L’entreprise précise que son cuir animal cultivé « préserve les caractéristiques biologiques que l'industrie, les artisans et les consommateurs connaissent et aiment dans le cuir ». Et c’est certainement l’un des points qui a attiré l’attention du groupe de luxe Kering.
« L'innovation durable constitue l'un des axes stratégiques de Kering en matière de développement durable, déclare Marie-Claire Daveu, Chief Sustainability et Institutional Affairs Officer chez Kering. La recherche active de matériaux alternatifs capables de réduire notre impact environnemental sur le long terme fait partie des solutions que nous explorons depuis des années. Nous pensons que l'innovation est essentielle pour relever les défis de développement durable auxquels l'industrie du luxe est confrontée, c'est pourquoi nous sommes très intéressés par le potentiel des biomatériaux tels que le cuir cultivé. »