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Jura: les salariés du lunetier LOGO, lâché par LVMH, menacés par une fermeture

Par AFP

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Lâché par son donneur d'ordre quasi exclusif, LVMH, le lunetier LOGO, installé à Morez (Jura), craint la liquidation judiciaire de l'entreprise qui emploie 450 salariés dans le monde, dont 220 dans le Jura, a-t-on appris mardi auprès de son avocat. Une marche silencieuse pour dénoncer cette situation est organisée par les salariés mardi aprés midi à Morez.

Les produits LVMH représentent 97 pour cent des 40 millions d'euros de chiffre d'affaires de la société LOGO, qui assure depuis une vingtaine d'années la fabrication exclusive et la commercialisation mondiale des montures de lunettes haut de gamme FRED et TAG Heuer, deux filiales du leader mondial du luxe, a indiqué à l'AFP Me Renaud Semerdjian, avocat de la société LOGO.

En décembre 2015, le groupe français LVMH "a décidé, brutalement, de retirer sa licence à LOGO et nous venons d'apprendre, le 14 septembre, que LVMH lèvera l'obligation de produire français qu'il imposait jusqu'ici à ses constructeurs", a-t-il déclaré.

La société jurassienne, dont le siège administratif est situé dans la région lyonnaise, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon le 12 mai dernier. La période de redressement est arrivée à son terme le 9 septembre et aucun repreneur ne s'est présenté.

Le tribunal a accordé un délai supplémentaire au lunetier jusqu'au 4 ctobre 2016, mais "en levant l'obligation de produire Made in France dans le contrat qu'il va signer avec un nouveau constructeur, plus aucun repreneur n'a intérêt à racheter LOGO", dénonce Me Semerdjian.

"Cette décision, prise par des filiales d'un groupe français, numéro 1 mondial du luxe et se présentant comme le défenseur du savoir-faire français, condamne, de façon certaine, la société LOGO et ses 220 emplois basés dans le Haut Jura français ainsi que ceux des 230 salariés des filiales du Groupe LOGO à l'étranger, en Italie et aux Etats-Unis", regrette-t-il.

L'avocat en appelle "au gouvernement, à la députée LR Marie-Christine Dalloz et à Arnaud Montebourg, au nom du Made in France, pour que des solutions soient dégagées dans l'intérêt de la société et des salariés". (AFP)

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