Interparfums maintient ses objectifs malgré une croissance ralentie

Paris - Le groupe Interparfums a maintenu mardi ses objectifs de ventes pour 2023 après une hausse de 10% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, mais observe un ralentissement de la croissance depuis l'été.

Interparfums table toujours sur des ventes annuelles "autour de 800 millions d'euros", satisfait d'un "bon troisième trimestre" au cours duquel son chiffre d'affaires a atteint 214,6 millions d'euros, porté par les marques phares du groupe.

Malgré ces bons résultats, le PDG du groupe Philippe Benacin se montre prudent sur les prochains trimestres, constatant "un ralentissement" de la croissance "depuis le milieu de l'été".

Le dirigeant explique ce coup de frein par le fait que les "distributeurs" d'Interparfums ont "désormais reconstitué leurs stocks".

La hausse des ventes est de 19% sur les neuf premiers mois de l'année, à 610,7 millions d'euros.

Le groupe explique ces performances par la bonne dynamique de plusieurs de ses marques phares telles que Montblanc, dont le chiffre d'affaires sur neuf mois atteint 162,1 millions d'euros, en hausse de 19% par rapport à l'année précédente, ou encore Jimmy Choo, dont la croissance est encore plus forte (+24%), à 159 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Seuls les parfums Lanvin sont, comme l'année précédente, en panne de croissance, en baisse de 4% par rapport au troisième trimestre de 2022, et en croissance nulle sur les neuf premiers mois, à 37,5 millions d'euros de chiffre d'affaires.

L'Amérique du Nord reste le plus gros marché pour Interparfums puisque le groupe y réalise près de 45% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre.

Suivent l'Europe de l'Ouest, puis l'Asie, avec respectivement 35,9 et 25,2 millions d'euros de chiffre d'affaires réalisé dans ces régions au troisième trimestre, en hausse de 10% pour l'Asie, mais en baisse de 1% du côté de l'Europe.

Interparfums se félicite par ailleurs de retrouver une belle dynamique en Europe de l'Est avec une croissance de plus de 30% au troisième trimestre, après les perturbations du marché liées au début de la guerre en Ukraine l'année dernière.(AFP)