Influence et affiliation en 2024 : le secteur de la mode à la traîne ?

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Lena Mahfouf. Credits: JULIEN DE ROSA / AFP

Affilae, plateforme dédiée aux partenariats marques/influenceurs, publie sa première étude sur les performances de l'affiliation et de l'influence en 2024.

Pour commencer cet article, rappelons déjà ce que signifie le terme « affiliation » : l'affiliation est une technique de marketing dans laquelle une entreprise (l'annonceur) rémunère des partenaires (les affiliés) pour générer du trafic ou des ventes sur son site web. Les affiliés font la promotion des produits ou services de l'annonceur et reçoivent une commission pour chaque vente, inscription ou clic qu'ils génèrent.

Pour son étude, Affilae a donc mesuré les performances de cette stratégie dans douze secteurs d’activité, soit 700 marques. De manière générale, l’étude montre une croissance de l'affiliation (+4,5 % au premier semestre 2024) avec 49 % des partenariats affiliés impliquant des créateurs de contenus. Les commissions aux influenceurs ont augmenté de 23 % par rapport à 2023.

Les marques de mode rémunèrent les influenceurs à la commission

Aujourd'hui, on parle de « l’influence à la performance » et non plus de tarifs fixes, sur le même principe qu’un commercial. « Elles débloquent le brief et recherchent une parole libre, explique Alexandre Dos Santos, PDG d’Affilae, à FashionUnited. Quelqu’un qui connaît sa communauté et qui est suivi pour ce qu’il ou elle véhicule ».

Le secteur de la mode a affiché un taux de conversion à la baisse de 2,76 %, en comparaison aux autres secteurs : les volumes de trafic sont élevés, mais moins qualifiés. Dans ce contexte, la seconde main gagne du terrain (12 % des ventes), répondant, selon l'étude, aux attentes des consommateurs en matière d'écoresponsabilité.

Malgré une légère baisse du panier moyen, soit 109 euros en 2024 contre 127 euros en 2023, le retour sur investissement est en hausse, passant de 10,3 à 10,7 %. Plus de 71 % des ventes sont réalisées depuis un mobile, achat d’impulsion et coup de cœur.

Les marques de mode ayant des stratégies basées à 100 % sur l'influence attestent de taux de conversion entre 0,6 et 0,8 %. C’est moins que la moyenne générale portée à 1,6 %.

Le secteur du bien-être et de la beauté performe, le design ajuste ses commissions

Extension du domaine de la mode au lifestyle, le secteur de la beauté et du bien-être se structure autour de la recherche de : produits naturels et biologiques, mêlant cosmétiques et compléments alimentaires ; efficacité et transparence dans la composition. La recommandation, l’authenticité et la démonstration jouent un rôle clé pour engager et convertir les consommateurs.

Face aux contraintes budgétaires, le domaine de la maison et de la décoration d’intérieur ajuste sa stratégie en réduisant les commissions accordées aux influenceurs : 4,5 % en 2024 contre 7,4 % en 2023. D’après l’étude, cette rationalisation porte ses fruits, avec un ROI en forte progression : 21 % en 2024 contre 12,5 % en 2023.

CQFD ? Il semble que la mode nécessite des contenus plus authentiques pour que les stratégies d’influence paient mieux. Du bien-fondé de la presse professionnelle. FashionUnited aura l'occasion de revenir sur ce sujet.

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