Inflation et pénuries entraînent une chute drastique du bénéfice net de Showroomprivé
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Paris - Le groupe SRP, propriétaire du site Showroomprivé, a vu son bénéfice net chuter drastiquement en 2022 pour s'établir à 300.000 euros, dans "un environnement de marché difficile" avec des difficultés d'approvisionnement et dans un contexte inflationniste, a-t-il annoncé mercredi dans un communiqué.
Une baisse "importante"
Cette baisse de près de 99 pour cent par rapport à 2021 est "importante", mais "on revient d'une année assez intense", a rappelé à l'AFP le PDG de Showroomprivé, David Dayan, saluant la "résilience" du site de déstockage en ligne. En 2021, Showroomprivé avait doublé son bénéfice net, à 27,3 millions d'euros, porté par les effets des confinements.
Auparavant, en 2019, année de référence pré-Covid, le groupe avait enregistré une perte de 70,5 millions d'euros, après deux autres années dans le rouge. "Ce qui est important, c'est de rester positif, on a une trésorerie excédentaire et des dettes très faibles largement compensées par la trésorerie", a ajouté M. Dayan, qui a cofondé le groupe en 2006.
En 2021, "l'activité avait été très forte", en raison de la pandémie de Covid-19, puis elle a ralenti en 2022 "avec le retour à la normale et les magasins qui ont rouvert" mais aussi à cause des pénuries liées aux difficultés d'approvisionnement, de l'inflation et d'"une consommation sous pression", a énuméré le dirigeant.
Au second semestre 2022, le chiffre d'affaires a été "en croissance de 4,9 pour cent par rapport à 2021, (...) ce qui montre que la reprise est à portée de main", a estimé le PDG, soulignant la croissance de 69 pour cent du volume d'affaires du voyage et des loisirs ainsi que le doublement des revenus de la place de marché sur l'année.
Le chiffre d'affaires annuel de Showroomprivé a atteint 657,4 millions d'euros l'an dernier, en baisse de 9,2 pour cent par rapport à 2021 (723,8 millions d'euros) mais en hausse de 6,8 pour cent par rapport à 2019. Son volume d'affaires, ou GMV, s'élève à 939,6 millions d'euros, soit une baisse de 6 pour cent par rapport à 2021.
Cet indicateur, qui permet de mesurer l'activité des sites de e-commerce, agrège les ventes réalisées sur les places de marché en ligne par des tiers, ainsi que "d'autres services et autres revenus". (AFP)