Inditex a dégagé un bénéfice record de 5,87 milliards d'euros en 2024

Madrid - Le géant espagnol du prêt-à-porter Inditex, propriétaire de la marque Zara, a dégagé le bénéfice le plus élevé de son histoire en 2024, malgré un rythme de croissance plus faible que les années précédentes dans un contexte de forte concurrence internationale.

Sur son exercice décalé, qui s'est achevé le 31 janvier, le leader mondial de la mode bon marché a engrangé 5,87 milliards d'euros de bénéfice net. C'est 9% de plus qu'en 2023 (5,38 milliards) et 42% de plus qu'en 2022 (4,13 milliards), années des deux précédents records.

Inditex en forte croissance

Le groupe présidé par Marta Ortega, fille du multimilliardaire et fondateur d'Inditex Amancio Ortega, explique cette forte croissance par le dynamisme de ses ventes, qui ont atteint 38,63 milliards d'euros, contre 35,95 milliards lors de l'exercice précédent.

Il l'attribue également à sa politique de contrôle des coûts "rigoureuse", qui lui a permis d'améliorer sa rentabilité. Le géant de la mode, qui emploie 161.000 salariés et gère 5.600 boutiques dans le monde, a ainsi vu sa marge brute progresser de 8%, à 58% de son chiffre d'affaires.

"Les excellents chiffres de ventes et de bénéfice prouvent la solidité" d'Inditex, s'est félicité mercredi dans un communiqué Oscar Garcia Maceiras, directeur général de l'enseigne espagnole, propriétaire de sept marques dont Zara, Bershka, Massimo Dutti et Stradivarius.

Les résultats de l'exercice 2024 sont conformes aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui s'attendaient en moyenne à 5,87 milliards de profits net, pour un chiffre d'affaires de 38,57 milliards d'euros.

Ils confirment la forte dynamique du groupe basé en Galice, dans le Nord-ouest de l'Espagne, même si le rythme de croissance de 2024 s'avère inférieur à celui de ces dernières années. Ce ralentissement était largement anticipé par les marchés, dans un contexte de concurrence croissante.

Au vu de ses réultats de 2024, Inditex se dit optimiste pour les mois à venir, ses ventes ayant continué à progresser au début du premier trimestre (+4% sur un an entre le 1er février et le 10 mars), dans un environnement marqué par les fortes tensions générées par la hausse des droits de douane américains.