Hugo Boss plus pessimiste pour l'année après un 2T faible

Le groupe de prêt-à-porter allemand Hugo Boss s'est montré vendredi plus pessimiste pour l'année, alors que ventes et bénéfices ont diminué au deuxième trimestre. La direction du groupe de Metzingen (sud) a renoncé à attendre une progression de ses ventes en 2016, mais table à l'inverse désormais sur leur stabilité voire un recul pouvant aller jusqu'à 3 pour cent (à taux de changes constants). Hors éléments exceptionnels, le bénéfice brut d'exploitation (Ebitda) doit lui fondre de 17 pour cent à 23 pour cent.

Ce regain de pessimisme s'appuie sur un recul au deuxième trimestre de 4 pour cent du chiffre d'affaires à 622 millions d'euros, de 13 pour cent de l'Ebitda (hors éléments exceptionnels) à 107,7 millions d'euros. Sur la période d'avril à juin, le bénéfice net en particulier a fondu de 84 pour cent à 11,1 millions d'euros. Une chute que Hugo Boss explique par l'inscription dans ses comptes de 57 millions d'euros de charges exceptionnelles pour la fermeture à venir d'une vingtaine de magasins. Le bilan du deuxième trimestre est toutefois "légèrement meilleur" que celui du premier, met en avant le groupe de prêt-à-porter, qui explique cela par la mise en oeuvre d'une politique de prix "disciplinée" et des réductions de coûts.

"Pour retrouver une croissance rentable à moyen terme, nous avons pris des décisions qui sont douloureuses au départ, cela inclut la fermeture de magasins et un changement structurel dans notre distribution auprès des grossistes aux Etats-Unis", a expliqué le patron de Hugo Boss, Mark Langer, qui veut un groupe "davantage tourné vers les clients, plus rapide et plus flexible".

Outre une restructuration déjà annoncée de son réseau de points de vente en Chine, Hugo Boss prévoit la fermeture au cours des prochains 18 mois de vingt magasins dans le monde. Au deuxième trimestre, les ventes ont été particulièrement difficiles en Amérique (-18 pour cent) et en Asie (-10 pour cent). Avec une progression de 4%, l'Europe a en revanche tenu bon, mais c'est en partie dû à un calendrier différent de livraison chez les grossistes, reconnaît Hugo Boss. Analyste chez DZ Bank, Herbert Sturm a jugé le bilan financier trimestriel de Hugo Boss "décevant". (AFP)

Foto: Hugo Boss