H&M et Kiabi : des mouvements de grève en fin d'année dans le prêt-à-porter
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Paris - Le syndicat Force ouvrière a appelé jeudi les salariés d'H&M à la grève reconductible dès samedi, protestant notamment contre "des mesures salariales insuffisantes", un mouvement qui fait suite à plusieurs actions similaires ces dernières semaines dans le prêt-à-porter.
Début novembre, une intersyndicale avait déjà lancé un appel à la grève pour les employés en France du géant suédois de l'habillement, et des actions locales ont perturbé le magasin parisien d'H&M des Galeries Lafayette en décembre, en pleines négociations annuelles obligatoires (NAO). "La direction ose proposer 2% d'augmentation", ce qui représente "à peine 36 euros bruts par mois" pour les salariés au SMIC, avait dénoncé la CFDT dans un communiqué.
Salaires "très bas", pénibilité qui s'intensifie avec la gestion des commandes en ligne, sous-effectifs chroniques et absentéisme: les délégués syndicaux FO Sandrine Trevisan et Nicolas Levy ont expliqué à l'AFP que le mouvement de grève à partir du 21 décembre avait pour objectif "de faire réagir la direction".
Celle-ci s'est défendue auprès de l'AFP: "Au cours des deux dernières années, H&M a procédé à une augmentation cumulée moyenne des salaires de 9%" et les grilles de rémunération "sont au dessus" de celles du secteur, de 10% en moyenne. H&M a souligné par ailleurs "son soutien au pouvoir d'achat" grâce à différentes mesures comme l'augmentation récente de la valeur faciale des titres-restaurant ou encore l'élargissement de la prise en charge des frais de transport en commun.
"Tous les salariés" touchent un 13e mois et un accord d'intéressement a été signé, a insisté le groupe qui emploie plus de 5.000 personnes en France. Samedi dernier, c'est chez Kiabi que la CGT avait appelé les employés à faire grève, dénonçant "des conditions de travail qui se dégradent, des salaires trop bas, un manque d'effectifs". Sollicitée par l'AFP, la direction de Kiabi n'avait pas réagi dans l'immédiat. (AFP)