GB: un distributeur de vêtements en faillite, 1.400 emplois menacés
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Le spécialiste des vêtements Calvetron a fait faillite au Royaume-Uni, menaçant 1.400 emplois et prolongeant la série noire pour la distribution britannique confrontée à la montée du commerce en ligne et à des consommateurs désargentés.
Le groupe, fondé par deux tailleurs de Londres en 1972, emploie près d'un millier de personnes au Royaume-Uni, ainsi qu'environ 250 au Canada et 150 en Irlande. Il gère diverses enseignes, dont celle de vêtements pour femmes Jacques Vert, mais aussi Precis, Eastex et Dash.
Le directeur général de Calvetron, Peter Ridler, a attribué dans un communiqué cette faillite "à des conditions extrêmement difficiles pour les magasins physiques, des coûts en hausses et une faible confiance des consommateurs" en l'avenir qui les dissuade de dépenser à tout va.
La gestion de l'entreprise a été confiée vendredi aux bons soins de l'administrateur Philip Duffy, qui devra avec ses associés trouver d'éventuels repreneurs pour tout ou partie de l'activité et liquider le reste. "L'inflation élevée et les gels de salaires sont de graves sources de problèmes pour les enseignes de vêtements car elles ont conduit à des baisses des dépenses" des clients, a-t-il souligné.
La dégringolade de la livre sterling consécutive à la décision des Britanniques de voter pour le Brexit le 23 juin 2016 a fait bondir les prix des produits importés au Royaume-Uni et, partant, a pesé sur le pouvoir d'achat des ménages dont les salaires n'ont pu suivre le rythme pendant une bonne part de l'an passé.
L'inflation s'est un peu apaisée à la fin de cet hiver, permettant enfin aux salaires réels de progresser de nouveau, mais les temps restent durs pour les distributeurs britanniques confrontés à une clientèle prudente et peu opulente.
Les restructurations se sont accumulées depuis le début de l'année, chez l'enseigne de vêtement New Look, le marchand de tapis Carpetright ou encore les magasins de maxidiscompte Poundworld. D'autres ont tout simplement dû mettre la clé sous la porte, comme la branche britannique des magasins de jouets Toys R Us, les boutiques de produits électroniques Maplin et les fabricants de lits Warren Evans, entraînant la destruction de milliers d'emplois. (AFP)
Photo: courtoisie de Style Group/Calvetron