Fusalp: le roi du fuseau de ski mise sur le vêtement de ville pour remonter la pente
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Fusalp, qui popularisa dans les années soixante le fuseau de ski, a renoué avec la croissance après des années de déclin, en misant sur une clientèle urbaine et aisée.
"L'idéal serait de réaliser la moitié des ventes dans le ski et l'autre dans les vêtements de ville", explique Sophie Lacoste, qui a relancé la marque savoyarde il y a trois ans avec son frère Philippe. En rachetant Fusalp, les deux héritiers des polos Lacoste ont trouvé "une marque très forte, très belle, avec des codes esthétiques indéniables, mais qui avait perdu son identité", ajoute Mme Lacoste à l'AFP, à l'occasion de l'inauguration d'une boutique à Lyon.
Les deux repreneurs ont commencé par embaucher un directeur artistique pour que "le produit Fusalp puisse être reconnu aussitôt", avec ses coupes près du corps, identifiables même en enlevant le célèbre logo frappé du coq bleu-blanc-rouge. "Nous voulons apporter notre savoir-faire technique à des vêtements urbains... et apporter les codes esthétiques urbains aux produits de ski", poursuit Mme Lacoste. "C'est dans l'air du temps, les gens aiment détourner l'usage de leurs vêtements".
La marque fondée en 1952 et toujours basée à Annecy (Haute-Savoie) compte aujourd'hui 19 boutiques, avec un équilibre entre magasins détenus en propre et magasins affiliés. Elle emploie une quarantaine de personnes. Le bureau de style travaille toujours depuis Annecy mais la production est assurée à l'étranger, à l'exception des pulls Montant, bien connus des moniteurs de ski, qui sont restés fidèles au "made in France".
Le chiffre d'affaires, de 6 millions d'euros au moment de la reprise, devrait avoir doublé à la fin de l'exercice actuel qui s'achève fin mai. Le retour aux bénéfices est visé pour 2018. "Pour l'instant, nous sommes dans les clous du plan d'affaires", conclut Mme Lacoste. (AFP)