Frasers s'envole à Londres sur de bons résultats et des perspectives optimistes

Londres - Le groupe d'habillement britannique Frasers, propriétaire de Sports Direct, grimpait de plus de 8% jeudi matin à la bourse de Londres, après la publication de résultats meilleurs qu'attendu pour son exercice annuel achevé fin avril et de perspectives optimistes.

Le groupe a "réalisé de solides performances commerciales, en particulier grâce à Sports Direct" ainsi que "des progrès significatifs" dans sa stratégie qui consiste à investir dans ses magasins et renforcer ses partenariats avec des marques phares, a fait valoir le directeur général Michael Murray dans un communiqué.

Le titre de Frasers à la Bourse de Londres s'envolait de 8,34% à 890 pence jeudi vers 10H00 GMT. Frasers Group a publié jeudi un bénéfice annuel net en baisse de 23% à 380,8 millions de livres, malgré des revenus quasi-stables à 5,4 milliards de livres.

Mais son bénéfice ajusté avant impôts (APBT), mesure préférée par l'entreprise et qui exclut notamment certains éléments exceptionnels, effets de change ou ajustements comptables, est en hausse de 13,1% à 544,8 millions de livres, dans le haut de sa fourchette de prévisions.

Le groupe, candidat malheureux l'an dernier au rachat de Go Sport, s'attend à voir son bénéfice ajusté continuer de progresser pour l'exercice en cours, pour atteindre entre 575 et 625 millions de livres.

Ces résultats "montrent une entreprise qui fait de grands progrès sur le plan stratégique", selon Dan Coatsworth, analyste chez AJ Bell, et si "Sports Direct est toujours au coeur du groupe et a contribué à générer des bénéfices au-dessus des attentes", l'entreprise est montée en gamme et s'est diversifiée. "Frasers peut toujours être tenté d'acquérir des concurrents à bas prix si l'occasion se présente", mais "il semble qu'il ne dépende plus des acquisitions pour soutenir sa croissance".

Frasers avait cependant annoncé en mars le dépôt de bilan de sa filiale de vêtements de luxe Matches Fashion, dans un contexte de ralentissement de la demande pour les produits haut de gamme, moins de trois mois après en avoir fait l'acquisition. (AFP)