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Eram et Petit Bateau rejoignent la chaire Bali pour plancher sur l'économie circulaire

Par Odile Mopin

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Decathlon a déjà rejoint cette chaire créée en 2017 axée sur la Fashion Tech, les innovations de rupture dans le textile, et créée par l’école d’ingénieurs Estia. C’est aujourd’hui deux autres grands noms de l’industrie de la mode qui adhérent à un projet ambitieux : créer une plateforme textile dédiée à l’économie circulaire, à l’échelle industrielle. Ce programme pourrait voir le jour en juin 2021 à Saint-Jean de Luz, près de Biarritz où est basé Estia.

Certes, la crise sanitaire a montré la grande fragilité des enseignes d’habillement mass market déjà anciennes sur le marché, telles que Celio, Naf, Naf, La Halle, etc. Une crise qui provoque remise en question du modèle de production et même de distribution actuelle. C’est pourquoi le monde de la mode s’interroge aujourd’hui sur l’avenir. Petit Bateau et Eram, marques incontournables du paysage français, ont choisi de rejoindre Decathlon, pionnier au sein de la Chaire Bali (Biarritz Active Lifestyle Industry) pour plancher sur la relocation partielle et l’économie circulaire. Patatam, spécialiste de la seconde main, se joint aussi à l’aventure. Ces marques seront accompagnées par le Centre Européen des textiles Innovants (Ceti), ainsi que l’éditeur de logiciels Belharra.

Recherche et partage de connaissances

Objectif : financer les travaux des chercheurs et en intégrer dans leur société pour des projets d’innovation appliquée. Eram va creuser l’éco-conception, Petit Bateau la digitalisation de ses outils de production. Decathlon poursuit sa démarche déjà engagée sur la collecte des vêtements, le recyclage et l’upcycling. Travaux et bonnes pratiques seront partagés.

Et les partenaires seront à la première place lors de la création de la première plateforme industrielle dédiée à la valorisation des déchets textiles et chaussures, qui ouvrira dans un an à Saint – Jean de Luz, dans l’ancien siège Europe de Quiksilver. Le projet d’un montant de trois millions d’euros, est financé à 50 pour cent par la région Nouvelle - Aquitaine. Première étape, la réutilisation des déchets, préalable à une seconde phase orientée sur l’éco-conception. Le but étant, équipé de machines de tri dernier cri, utiliser des produits textiles et chaussures en fin de vie pour reproduire d’autres produits textiles. Un process en boucle fermée, donc. Ce n’est pas encore si courant, la plupart des opérations de recyclage textile menant plutôt à des produits pour le bâtiment, des isolants. Les perspectives de ce projet sont d’envergure : elles conduisent à la possibilité de relocalisation de certaines productions, puisque les industriels pourront dès lors se fournir sur ce centre de tri « hi tech », en matières premières. En coton par exemple que l’on ne cultive pas en Europe.

D’ores et déjà, une quarantaine d’industriels français du luxe, du sportswear, de la distribution, ont été associés au projet et souhaitent venir tester leurs solutions sur ce futur centre industriel.

Crédit: Chaire Bali

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