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En Italie, une usine de vêtements de luxe se met au masque

Par AFP

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Alba (Italie) - Une entreprise piémontaise qui produit d'ordinaire des vêtements de luxe s'est mise à la production de masques en tissu, afin de répondre à la pénurie en Italie, le pays d'Europe le plus touché par la pandémie du coronavirus.

"La semaine dernière, on a eu l'idée de faire quelque chose quand on a vu qu'il manquait des masques de protection", raconte Fabrizio Sacco, directeur de l'une des deux usines de la société Miroglio, à Govone, dans le Piémont.

"On réussit à faire environ 500 masques par jour avec mes collègues", poursuit Graziella Baldino, cheffe de l'atelier du site d'Alba.

Masqués, les ouvriers de Miroglio s'adaptent à la catastrophe sanitaire qui ébranle leur pays, eux qui d'ordinaire confectionnent des vêtements de luxe pour Elena Miro, une marque spécialisée dans la haute couture pour femmes de grande taille.

"Ce masque pourra être utilisé pour le travail, pour les personnes qui se déplacent car il crée une sorte de barrière contre les gouttes. Ce n'est pas adapté à un contexte médical mais c'est une barrière contre les gouttes (postillons) à l'intérieur comme à l'extérieur du masque", dit Fabrizzio Sacco.

"Ayant à disposition du coton GOTS (Global Organic Textile Standard) dans l'usine, nous avons pensé y appliquer un traitement anti-gouttes et le proposer à la région (du Piémont), qui s'est montrée immédiatement enthousiaste. Elle nous a donné son feu vert et on a commencé à produire vendredi, on produit 25.000 mètres de ce tissu par jour qui est ensuite transformé en masques", détaille Fabrizzio Sacco.

La région de Turin du Piémont est la troisième la plus touchée d'Italie, avec 133 morts, derrière la Lombardie (1.640 morts) et l'Emilie-Romagne (près de 400). "En pratique, la goutte qui arrive sur le masque ne transperce pas le tissu, elle glisse. Le traitement anti-gouttes est permanent, pendant au moins une dizaine de lavages. Ce qui est bien c'est qu'on peut aussi laver le masque", explique Fabrizio Sacco.

"Tous les jours, le téléphone sonne en permanence. On est en train de s'équiper, on se fournit en tissu GOTS partout où on peut le trouver cette semaine", "on essaiera ensuite de retrouver du tissu pour ne jamais s'arrêter", dit-il. (AFP)

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