• Home
  • Actualite
  • Business
  • En Italie le gouvernement prolonge le gel des licenciements pour le textile et la mode

En Italie le gouvernement prolonge le gel des licenciements pour le textile et la mode

Par AFP

loading...

Scroll down to read more
Business
Crédit : Unsplahs, Alvaro Reyes

Milan - Le gouvernement italien a décidé lundi en comité restreint de prolonger jusqu’à fin octobre le gel des licenciements pour des secteurs très fragilisés par la pandémie de coronavirus, comme les industries du textile, de la mode et de la chaussure, a-t-on appris de source gouvernementale.

Cette prolongation “sélective” est le fruit d’un consensus trouvé au sein de la coalition hétéroclite dirigée par Mario Draghi, très divisée sur la question, et vise à calmer les inquiétudes des syndicats qui s’attendent à une “bombe sociale” avec la fin du gel.

Pour les grandes entreprises, surtout dans l’industrie manufacturière et la construction, l’interdiction des licenciements prendra fin comme prévu le 30 juin. Pour les petites et moyennes entreprises, notamment dans les services, la levée de l’interdiction interviendra fin octobre.

Ce blocage des licenciements, une mesure unique en Europe instaurée par l’Italie dès l’éclatement de la pandémie en février 2020, a permis de sauver 440.000 postes l’an dernier, selon la Banque d’Italie. Si les experts indépendants de l’Office parlementaire du budget s’attendent à environ 70.000 suppressions de postes après la levée de l’interdiction, les syndicats en redoutent au moins 500.000.

“Le risque social existe, il ne faut pas dramatiser, nous avons les moyens de le gérer, mais ce serait une erreur de le nier, il faut s’attendre à des tensions”, a reconnu le ministre du Travail Andrea Orlando, membre du Parti démocrate (centre gauche).

L’inclassable Mouvement 5 Etoiles (M5S) avait milité, à l’instar des syndicats, pour une nouvelle prolongation généralisée de l’interdiction de licencier, avant d’accepter le compromis d’une extension “sélective” . Le président de la Chambre de la mode italienne, Carlo Capasa, avait tiré la sonnette d’alarme en avril, estimant que “plus de 50.000 postes” étaient menacés dans ce secteur qui a vu ses recettes chuter de 26 pour cent en 2020. Le gouvernement a également opté pour une prolongation jusqu’à fin août d’une amnistie fiscale partielle annoncée en mars qui concerne des impayés de plus de dix ans.

Le choc de la pandémie aura été rude l’an dernier pour l’Italie, avec un plongeon du PIB de 8,9 pour cent, sa pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale. L’économie italienne donne depuis des signes d’embellie, avec une croissance de près de 5 pour cent attendue cette année, ce qui devrait à terme avoir des répercussions positives sur l’emploi. (AFP)

Italie