Eco Design : la première plateforme française référente de l’éco-conception est lancée
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L’éco-organisme de la filière textile et chaussures Re-Fashion (ex – ECO TLC), dirigée par Alain Claudot vient de lancer la première plateforme en ligne dédiée à l’éco-conception. Baptisée Eco design, cet outil qui se veut référent pour toute la filière mode, linge de maison et maroquinerie a été présenté aux professionnels mardi 22 septembre, lors d’une matinée dédiée à l’éco-conception dans toutes ses facettes.
Les Fédérations du prêt-à-porter féminin, masculin, de la lingerie et de la maille, et l’Union des industries Textiles (UIT) travaillent avec Re-Fashion main dans la main sur ce projet depuis plus d’un an, soutenues par le Defi et accompagnées par Bluquest, réseau d’experts en RSE, l’Ademe (agence de transition écologique) ainsi que par l’association Orée, fédérant des acteurs de l’économie circulaire. Acteurs publics comme privés se sont donc penchés sur cette plateforme, dédiée à toutes les marques petites ou grandes, déjà avancées ou encore balbutiantes dans leur démarche d’éco-conception.
Le dispositif vise à les accompagner, étape par étape, dans leur apprentissage du processus de fabrication responsable. Il se veut basé sur les besoins de l’utilisateur, opérationnel, facile d’utilisation. Eco-veille, avec notamment une cartographie des approvisionnements responsables réalisée par la FPAPF, fiches pratiques sur de nombreuses thématiques (matières premières, revalorisation des invendus, analyse du cycle de vie d’un produit, teinture, comment communiquer sur une démarche RSE et comment identifier les labels les plus pertinents…). « Nous avons voulu que toute entreprise de mode puisse définir de manière pertinente, à son échelle et en cohérence avec son identité de marque, sa stratégie d’éco-conception, via ce site évolutif » a résumé Fanny Garcia, membre fondatrice de Bluequest.
Accompagner les marques dans leurs stratégies d’éco-conception
L’éco-conception est la pierre angulaire d’une démarche de mode responsable. Elle se joue en amont, de la matière première à la fabrication du produit, « là où l’on peut diminuer aux maximum les impacts sur l’environnement », a rappelé Samuel Mayer, responsable du pôle éco-conception de Re-Fashion. Et contrairement aux idées reçues, la démarche est rentable. Selon une étude de l’Ademe, dans 96 pour des cas, l’éco-conception augmente la performance globale des entreprises. Lorsqu’on lui propose une offre éco-conçue, le client y est attentif. Par ailleurs, cette démarche est force de mobilisation au sein de l’entreprise qui l’entreprend car elle donne du sens. « Le processus est source de revenus quand il est utilisé de façon pro-active et innovante et qu’il est valorisé dans la communication des marques, via des labels ou tout simplement par l’auto-déclaration », soulignait Erwan Autret, coordinateur du pôle conception de l’Ademe.
Re-Fashion a de son côté lancé un questionnaire sur le sujet. Sur les 38 marques qui y ont répondu (soit dix pour cent des volumes du marché en France), la grande majorité d’entre elles (80 pour cent) ont déclaré éco-concevoir certains de leurs produits. A commencer par les produits « simples », comme les tee-shirts. Les autres n’ont pas encore amorcé la démarche, mais disent y réfléchir. Enfin, toujours d’après cette mini-étude, 45 pour cent des entreprises partie prenante dans l’éco-conception ont mis en place des critères prioritaires pour définir l’éco-conception dans leur entreprise. En tête de liste, la réduction de la consommation d’eau et d’énergie, la durabilité et l’éthique.
La plateforme Ecodesign est là pour nourrir et approfondir leur démarche et peut-être amorcer celle des marques débutantes.
Crédit: Re Fashion