Dentelle de Calais: 80 salariés au maximum touchés par un plan social chez Noyon
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Le fabricant de dentelles Noyon à Calais, en redressement judiciaire, a annoncé un plan social qui touchera 80 employés au maximum sur les 168 de la société, a-t-on appris vendredi auprès du président de l'entreprise, Henri-Philippe Durlet.
"Le plan a été homologué par la direction du travail le 1er mars et approuvé par le juge commissaire dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire le 4 mars", a affirmé M. Durlet à l'AFP.
Ce plan prévoit "65 licenciements, une création de poste et 15 modifications de contrats de travail", mais si les personnes n'acceptent pas ces modifications, elles pourront être licenciées.
Les modifications de contrats de travail concernent "des changements de périmètres d'activité et de modes de rémunération", a précisé Henri-Philippe Durlet.
La société a été placée le 3 janvier, à sa demande, en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), presque deux ans après sa reprise par un consortium qui réunit, à son capital, des clients et partenaires.
Parmi ces derniers figurent les groupes de lingerie Van de Velde (Belgique), La Perla Global Management (Royaume Uni) et Retinvest (Belgique, Groupe Etam), la société sri-lankaise MAS, la SDCN (regroupant notamment des salariés, des agents et des proches, dont Henri-Philippe Durlet, à hauteur de 10 pour cent) et PBO (Pierre Bruno Olivier Holding).
Un administrateur a été nommé et la période d'observation est de six mois. L'entreprise implantée à Calais, qui fait face "à la baisse du marché de la lingerie" et à la "montée en puissance" de la production asiatique, n'avait pas été en mesure de verser les salaires du mois de décembre qui ont donc été pris en charge par l'AGS, le régime de garantie des salaires.
La société Lucien Noyon et Cie., créée en 1919, dont Noyon Dentelle a repris les actifs, le fonds de commerce et les salariés, employait 440 salariés fin 2008.
Elle avait été placée en redressement judiciaire en 2008 et le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer avait accepté en 2010 le "plan de continuation" d'activité présenté par la société.
En septembre 2016, la société avait été à nouveau placé en redressement judiciaire, et avait mis en oeuvre un plan de sauvegarde de l'emploi entraînant la suppression de 55 emplois sur 237. (AFP)
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