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Décision du Tribunal de commerce de Paris attendue lundi pour Kidiliz

Par AFP

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Paris - Le Tribunal de commerce de Paris devrait se prononcer lundi sur le sort du groupe français spécialisé dans la mode enfantine Kidiliz (dix marques dont Beckaro, Z, Chipie, Catimini, Kenzo Kids), mais les syndicats ont déjà averti que le coût social serait élevé.

"Une situtation catastrophique"

Début novembre, l'intersyndicale CFDT-CFE-CGC-CGT-CFTC des salariés français avait évoqué dans un communiqué "une situation catastrophique, avec plus de 900 licenciements économiques à venir dans l'Hexagone d'ici la fin de l'année".

La direction du groupe, propriété du chinois Semir depuis deux ans et qui affichait un chiffre d'affaires de 388 millions d'euros sur 2019, avait évoqué à cette date plus de 2 000 emplois supprimés en Europe. Quelque 150 salariés sur 600 devraient être repris en Italie et 315 sur près de 1 500 en France (dont 1 250 CDI), précisait-on de même source.

"Kidiliz a souffert à la fois d'une organisation qui s'est construite au gré d'opérations de croissance externe, donc pas forcément dans une optimisation organisationnelle, et qui a souffert d'une succession de crises conjoncturelles, gilets jaunes, mobilisations sociales sur les retraites, aléas climatiques...", a expliqué vendredi à l'AFP l'avocate du groupe Delphine Caramalli, associée au cabinet Clifford & Chance.

Au sortir du premier confinement, Patrick Puy, arrivé à la tête du groupe à l'été, "a pris les dispositions qui s'imposaient en plaçant l'ensemble des entités françaises du groupe en redressement judiciaire, ainsi que les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et l'Italie", a-t-elle détaillé.

"On a vu beaucoup d'appétence du marché, mais une semaine avant l'audience" d'examen des offres, "ça a été la douche froide avec l'annonce du reconfinement qui a découragé certains candidats et en a poussé d'autres à réduire la voilure", explique-t-elle, évoquant "un timing vraiment malchanceux".

La principale offre de reprise émane d'ID Kids, qui veut poursuivre l'exploitation des marques Catimini et Absorba, ne propose plus que de reprendre 226 postes en France, contre 615 auparavant. La proposition de Children Worlwide Fashion (CWF), intéressé par l'exploitation de plusieurs marques sous licence, est, elle, passée de 200 à 86 personnes.

Début novembre, Hervé Reynaud, le maire LR de Saint-Chamond (Loire) où est né le groupe Zannier en 1962, avait dénoncé l'attitude de "fossoyeur du groupe chinois qui l'a racheté voici deux ans", ajoutant à l'intention des candidats à la reprise que "le confinement ne doit pas être un alibi pour récupérer a minima les marques et se débarrasser des emplois". (AFP)

Credit: Kidiliz Group

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Redressement judiciaire