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Croissance à deux chiffres pour la branche horlogerie de LVMH

Par Herve Dewintre

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Le monde de l’horlogerie traverse une crise durable et structurelle. Les causes de cette crise sont connus : la hausse du franc Suisse, l’avènement des nouvelles technologies (téléphones puissants et montres connectées), et lutte contre la corruption en Chine qui a stigmatisé les propriétaires de montres luxueuses. Malgré cet environnement défavorable, Jean-Claude Biver a réussi des miracles chez LVMH où il est le grand manitou de la branche horlogerie qui comprend Tag Heuer, Hublot et Zenith.

Résultat : le groupe de Bernard Arnault, en dépit de comparatifs difficiles, pourrait s’enorgueillir au second semestre 2017 d’une croissance à deux chiffres en ce qui concerne les ventes de ces marques horlogères : celles ci ont grimpé de 13 pour cent au premier trimestre. Une performance que n’ont pas réussi à atteindre les concurrents directs de LVMH dans ce domaine, à savoir le groupe Swatch et le groupe Richemont.

D’une manière générale, le marché de l’horlogerie est en phase de redressement. Les horlogers suisses ont exporté 11,6 millions de montres au premier semestre, pour 8,9 milliards de francs suisses (7,75 milliards d'euros), soit une légère hausse de 0,7 pour cent sur un an, selon la Fédération de l’industrie horlogère suisse. La croissance de la valeur a été soutenue par les montres mécaniques (+2 pour cent), alors que les produits à quartz (-4,5 pour cent) ont perdu du terrain.

Jean-Claude Biver veut lancer une montre téléphone

La grande préoccupation des professionnels du secteur concerne non pas les montres mécaniques de grande qualité qui restent un produit très demandé, mais les montres accessibles, à quartz principalement qui souffrent d’un certain desinteret des consommateurs plus tentés par les téléphones high-tech. Le projet de « montre téléphone » d’Apple et d’Intel (Apple pourrait lancer cette année une version de son Apple Watch qui pourra se connecter directement aux réseaux cellulaires) inquiète tout particulièrement Jean-Claude Biver. « Si Apple et Intel franchissent cette étape, nous ne resterons pas inactifs » a indiqué cette semaine le président montres de LVMH qui est également le directeur général de Tag Heuer (marque proposant des modèles à prix moyen).

Il restera néanmoins de nombreux problèmes à résoudre avant que Tag Heuer puisse commercialiser une montre connectée indépendante (qui ne nécessite pas en complément l’intervention d’un téléphone portable comme c’est le cas actuellement). Cette préoccupation majeure ne doit pas, souligne Jean-Claude Biver, écarter l’industrie horlogère suisse de son cœur de métier : à savoir les montres mécaniques haut de gamme qui restent une valeur sure à long terme. Seules les montres de moins de 200 francs (prix export) ont vu leur valeur diminuer par rapport au premier semestre 2016, avec -11,2 pour cent. Leur nombre de pièces a également reculé (-5,6 pour cent), avec un fort impact sur le total. La gamme 200-500 francs a connu une hausse de 3 pour cent en valeur, tandis que les montres de plus de 500 francs ont enregistré une progression de leur chiffre d'affaires à l'exportation de 1,3 pour cent.

Crédit photo : LVMH.fr, dr

Jean-Claude Biver
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