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Coronavirus : quels consommateurs après le Grand Confinement ?

Par Odile Mopin

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Le premier jour d’après…Quels changements dans les modes de consommation vont-ils se dessiner ? Les Français tireront-ils des leçons du confinement, et lesquelles ? L’observatoire Cetelem, structure de veille et d’études économiques publie ses « zooms » sur le mode de vie des Français via plusieurs vagues de sondages.

Focus du moment, l’analyse des habitudes, comportements des citoyens après près de deux mois « d’assignement à résidence ». Que reste-t-il des anxiétés, des optimismes du début ? Où en sont les Français au niveau de leur consommation ? Enfin, que gardera-t-on de cette période dans le monde d’après ?

Premier enseignement de ce « Zoom », les français veulent consommer plus local et plus responsable… mais aussi retrouver le goût de se faire plaisir. En effet, ils sont nettement plus nombreux qu’il y a un mois à considérer que beaucoup de choses vont changer dans leur mode de vie après le confinement, note l’étude (57 pour cent, +14 points voici un mois) qu’à envisager cette période comme une simple parenthèse (43 pour cent, -14 points).

En terme de pouvoir d’achat, si les trois quarts d’entre eux se jugent épargnés au point de vue économique, ils sont tout de même 25 pour cent à déplorer des pertes importantes dans leurs revenus, et 80 pour cent à estimer que les prix ont augmenté en parallèle, ce qui pèse sur leur budget.

Le Made in France en première place

En cette période de « frugalité » contrainte, 55 pour cent des Français s’estiment toutefois frustrés dans leur consommation : 47 pour cent espèrent retrouver rapidement le plaisir de consommer et 53 pour cent manifestent au contraire une intention de ralentir à ce niveau.

Consommer local est un objectif pour 83 pour cent des Français : consommer moins, mieux et local est plus que jamais au cœur de leurs préoccupations. Une prise de conscience estampillée Coronavirus. Cette période de ralentissement a encouragé 89 pour cent des Français à se poser des questions sur leur manière de consommer. Ils sont également près de 50 pour cent à vouloir se rendre chez des prestataires de soins (coiffeurs, esthéticiens…) au restaurant ou dans des bars, et enfin dans des boutiques de mode (25 pour cent). Il est vrai pour que le moment, hors enseignes alimentaires, ce sont les seules boutiques « ludiques » ouvertes

Un déconfinement qui pose question

Malgré ce contexte anxiogène, les Français sont 67 pour cent à affirmer bien vivre la période de confinement.

Toutefois, l’annonce du déconfinement à partir du 11 mai a eu des effets paradoxaux sur les Français. Elle a ouvert l’horizon mais génère aussi des questionnements. Ce déconfinement, très progressif, n’a pour le moment, pas changé grand-chose dans le mode de vie des Français (lieux de cultures, parcs et jardins toujours fermés, interdiction de rassemblement à plus de dix, pratiques sportives en collectif toujours impossible) en dehors d’une re-consommation, il suffit de voir les files d’attentes devant les enseignes de mode, un exemple parmi d’autres. Mais l’angoisse du virus reste bien présente, pour 70 pour cent des Français. Les Français ont encore peur de reprendre une vie normale (Ici, on appelle cela le syndrome de la cabane)

Les Français se réfugient dans l’épargne

Moins qu’il y a un mois, mais tout de même : 64 pour cent des citoyens veulent épargner. Ils sont 11 pour cent de moins à le faire qu’il y a un mois cependant. Cette baisse s’explique, indique l’Observatoire Cetelem, en grande partie par l’augmentation des prix des magasins, ressentie par 8 Français sur 10. Cette hausse est ressentie surtout dans les hypermarchés (74 pour cent), que les Français dès lors évitent, 46 pour cent déclarant s’y rendre moins qu’auparavant. Elle est toutefois également ressentie dans les commerces de proximité (67 pour cent), qu’ils fréquentent en revanche plus assidument (26 pour cent s’y rendent plus). Cette hausse des prix est également ressentie via la vente en direct (57 pour cent) ou même en ligne (53 pour cent).

Cette période de ralentissement a encouragé 89 pour cent des Français à se poser des questions sur leur manière Ils sont également près de 50 pour cent à vouloir se rendre chez des prestataires de soins (coiffeurs, esthéticiens…) au restaurant ou dans des bars, et enfin dans des boutiques de mode (25 pour cent).

Pour en savoir plus sur les impacts du Covid-19 liés au secteur de la mode, rendez-vous sur notre page dédiée.
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crédit : Zara, Getty images

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