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Coronavirus : quelles conséquences pour le commerce et l’industrie de la mode ?

Par Celine Vautard

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Outre l’impact sur la Chine, c’est toute l’industrie mondiale du luxe et le commerce qui sont mis à mal par l’épidémie chinoise. Alors que le bilan meurtrier s’alourdit et que le coronavirus continue de se propager, FashionUnited dresse un bilan de tous les effets engendrés par cette pandémie.

Sorti de Wuhan, mégapole industrielle du centre de la Chine, le coronavirus se répand à travers le monde depuis plusieurs semaines et fait à ce jour état de plus de 900 morts et de 40 000 personnes infectées. Alors que de nombreuses compagnies aériennes, dont Air France, British Airways, Air Canada, Lufthansa, American Airlines, United Airlines, American Airlines ou Delta, ont suspendu leurs vols vers la Chine continentale depuis fin janvier et jusqu’au 15 mars prochain, l’heure est au premier bilan pour le commerce.

Paris privés de gros acheteurs

Véritables moteurs de l’industrie du luxe et locomotive du secteur du transport aérien, les touristes chinois, actuellement confinés, privent dans un premier temps l’économie mondiale de leurs achats. De fait, « ils représentent entre 33 pour cent et 35 pour cent des achats de luxe au niveau mondial en valeur et devraient même atteindre les 45 pour cent du marché en 2025 », souligne le cabinet Bain & Co. Gros consommateurs de produits de luxe, les Chinois achètent beaucoup en voyage et Paris reste en Europe leur première destination. De fait, sur place, ceux-ci dépensent 26 pour cent dans le shopping, soit environ 265 millions d'euros en 2018 (Source : Comité régional du tourisme). Parmi leurs lieux de prédilection pour les achats figurent les grands magasins (Galeries Lafayette, Printemps, Le Bon Marché) qui ont enregistré 57,9 pour cent des achats détaxés avec un panier moyen de 2.193 euros en 2019. Suivent les enseignes d'habillement de luxe (25,9 pour cent des achats détaxés), les sacs et bagages (7,5 pour cent) et les parfums et cosmétiques (3,1 pour cent). (Source : Planet, société spécialisée dans la détaxe).

Le Nouvel An chinois mis à mal

Dans l’empire du Milieu, le climat économique est également en berne. De fait, débuté le 25 janvier dernier pour une période de 6 semaines, le Nouvel An chinois, fête phare du pays, subit aussi les conséquences de cette pandémie. Moment festif où les familles voyagent, se rendent visite et dépensent beaucoup, cette année, l’heure est au confinement et les rues de nombreuses villes sont désertes. Résultat, de nombreuses grandes marques internationales ont fermé leurs magasins jusqu’à nouvel ordre par mesure de précaution. C’est le cas entre autre de Nike, Ikea, Apple, Naf Naf, adidas, Levi’s, … Parc de boutiques entièrement fermé ou à moitié comme chez Nike, le coup est dur car la Chine est considérée comme la zone de croissance la plus importante pour le numéro un mondial des articles de sport où l'entreprise a généré 6,2 milliards de dollars de ventes dans la région en 2019, contre 2,6 milliards de dollars en 2014. Tandis que, de nombreuses entreprises locales redoutent la faillite.

Des événement professionnels annulés

Place forte pour de nombreux grands rendez-vous, la Chine voit également les salons professionnels tout domaines confondus décaler leurs dates. C’est le cas d’Intertextile, CHIC, Apparel Fabrics, Yarn Expo, Intertextile Shanghai Home Textiles ou encore Playtime dont la 27ème édition qui devait se tenir du 19 au 20 février prochains a tout simplement été suspendue. « L'épidémie réelle qui s'est propagée en Chine, les restrictions croissantes imposées par le gouvernement chinois à tous les citoyens et voyageurs, ainsi que les risques encourus par les exposants et les acheteurs, nous obligent à reporter cette prochaine édition de Playtime Shanghai à l'été », a annoncé Picaflor à ses visiteurs et exposants.

photos : CSD and Damur, credited to Filip Kacalski, Silver Nebula and Martin von den Driesch

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