Concurrence: Pékin convoque de nouveau des entreprises du numérique
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Pékin - Les régulateurs financiers chinois ont de nouveau convoqué jeudi 13 sociétés internet alors que Pékin renforce sa vigilance sur le secteur numérique afin de corriger toute entrave à la concurrence, notamment en matière de services de paiement et de produits financiers.
Mi-avril, 34 grandes entreprises du numérique, dont les géants de l’internet Baidu, Tencent (WeChat) et ByteDance (propriétaire de TikTok), avaient déjà été convoquées et mises en demeure de se conformer aux directives en terme de respect de la concurrence.
La concurrence déloyale “est un frein à l’innovation et au développement et porte atteinte aux intérêts des (…) consommateurs”, avait alors souligné l’Administration chinoise du cyberespace (CAC).
Le mastodonte Alibaba, pionnier du commerce en ligne en Chine, s’est vu infliger le 10 avril une amende de 2,3 milliards d’euros pour abus de position dominante.
Selon un avis publié sur le site de la Banque centrale chinoise, les régulateurs financiers – la Banque centrale ainsi que le régulateur des banques et des assurances - ont de nouveau convoqué jeudi Tencent et ByteDance. Etaient également présentes des entreprises financières affiliées à de grandes marques telles que le géant du commerce électronique JD.com, la plateforme de livraison de nourriture Meituan, la société de transport Didi et la plateforme de voyages CTrip.
Bien que les plateformes internet aient “joué un rôle important dans l’amélioration de l’efficacité des services financiers”, les régulateurs ont mis en garde contre certains problèmes devant être résolus. Par exemple, certaines entreprises se livrent à une “concurrence déloyale”, en allant au-delà du champ d’application de leur licence ou en ayant une mauvaise gouvernance d’entreprise.
Les entreprises influentes, comme celles ayant été convoquées, doivent “être en première ligne” pour corriger leurs pratiques, tandis que les autres doivent procéder à un “auto-examen”, indique l’avis.
Il ajoute que “les connexions abusives entre les outils de paiement et les autres produits financiers doivent être rompues”, de même que tout “monopole de l’information”.(AFP)