Comment transformer son stage dans la mode en offre d’emploi ?
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Comment transformer son stage dans la mode en offre d’emploi, à courte ou longue durée ? Dans une industrie, connue pour être particulièrement compétitive et bouchée, décrocher un contrat est une tâche souvent ardue. Pourtant, des étudiants parviennent à se frayer une place, comme Yanrong Chen, cheffe de projet marketing Asie chez la marque de prêt-à-porter française Rouje.
Originaire de Chine, Yanrong Chen a d’abord fait des études en langues étrangères, dans son pays d’origine, au cours desquelles elle a pu apprendre le français et l’anglais. Lors de sa formation, l’étudiante se rend compte qu’elle souhaite évoluer dans le marketing. Toutefois, ses expériences professionnelles dans le domaine sont faibles. Elle décide donc de profiter de ses stages pour gagner en expérience et se familiarise avec des missions attenant à l’e-commerce, l’expérience client en ligne et au marketing d’influence au sein d’entreprises variées, dont le groupe français l’Oréal.
Déterminée à évoluer dans le marketing, elle intègre l’école de commerce SKEMA (campus Sophia Antipolis), basée à Antibes, en deuxième année de master Luxury and Fashion Management. Elle développe alors un véritable intérêt pour la mode, qui la conduit à candidater en tant que stagiaire Communication et Opérations sur la région Asie pour Rouje. Après trois entretiens, elle finit par être recrutée pour une durée de six mois. Depuis octobre, recrutée par la marque, Yanrong Chen occupe la position de cheffe de projet marketing Asie. Dans cet article, elle nous livre six conseils pour voir évoluer sa position au sein d’une entreprise.
Choisir un stage qui correspond à votre profil
« Lorsque j’ai découvert l’annonce de stage Rouje, j’ai eu l’impression de rêver : je correspondais sur tous les points à ce que la marque recherchait », se souvient avec émotion Yanrong Chen. Elle préconise aux étudiants à la recherche de stage de se tourner vers des offres pour lesquelles les missions correspondent à leurs compétences. Cela leur permettra de se démarquer face à d’autres candidats moins qualifiés.
Ne pas être naïf
« C’est une bonne chose d’avoir de grandes ambitions, mais il faut se fixer des objectifs réalisables. Lorsque j’étais étudiante en langue étrangère, je ne pouvais pas m’attendre à décrocher mon premier stage chez Louis Vuitton. » Pour Yanrong Chen, il est important d’avoir un grand objectif, mais aussi de plus petits sous-jacents qui rendent « votre plan professionnel plus réaliste. »
Chercher à s’améliorer
Pendant son stage, Yanrong Chen confie avoir cherché à s’améliorer au quotidien. « Qu’est-ce que j’ai fait aujourd’hui ? Comment pourrais-je faire mieux ? Est-ce que j’ai progressé », sont autant de questions que la jeune professionnelle s’est posée.
Être force de propositions
La nouvelle recrue Rouje explique que son caractère entreprenant a probablement contribué à son embauche. « Lors de mon stage, j’ai tenté de proposer de nouveaux plans et projets, de venir avec des idées sans avoir peur de les exprimer. »
S’intégrer dans son environnement professionnel
« Quand on réalise un stage, il est nécessaire de savoir écouter ses supérieurs afin de comprendre ce qu’ils veulent, de saisir leurs attentes », souligne Yanrong Chen. Elle recommande de ne pas hésiter à échanger avec ses collègues car « vous apprendrez toujours d’eux et vous formerez à leurs côtés. »
Multiplier les expériences
L’ancienne étudiante, désormais cheffe de projet marketing, conseille d'accumuler différentes expériences professionnelles pour gagner en expertise. Alors que l’industrie de la mode et le secteur du marketing sont bouchés, elle reste convaincue que les « bons » stages font la différence.
« Honnêtement, au début, je n’ai pas trop réfléchi à la question de l’embauche. Étudiante étrangère en France, j’étais déjà assez contente d’avoir réussi à trouver un stage assez rapidement. Pendant mes six mois chez Rouje, j’ai préféré me plonger dans ce qui était devant moi et m’investir chaque jour pleinement dans mon travail. Et c’est peut-être cela qui a plu », conclut-elle.