Comme en 2015, la croissance du secteur Luxe restera faible en 2016
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Le ralentissement dans le secteur luxe s'est poursuivi au premier trimestre 2016, alors que la croissance au niveau mondial avait déjà stagné à 1% en 2015 en raison de plusieurs facteurs économiques, selon une étude publiée mercredi par le cabinet Bain and Company.
L'année dernière, le chiffre d'affaires des produits personnels de luxe --soit la maroquinerie, la mode, l'horlogerie, la joaillerie, les parfums et cosmétiques-- a atteint 253 milliards d'euros.
Ces ventes équivalent à "une hausse de 13 pour cent à taux de change courant par rapport à 2014, mais seulement à 1 pour cent à taux de change constant", indique l'étude réalisée en partenariat avec la Fondation Altagamma qui réunit les grands noms du luxe italien. A taux de change constant, cette progression avait été de 3 pour cent en 2014, et de 7 pour cent en 2013.
Les principales raisons de cette faible croissance "sont les défis globaux qui ont pesé sur le secteur du luxe lors du dernier trimestre 2015, comme une saison des fêtes au ralenti aux Etats-Unis, un tourisme en diminution en Europe, l'instabilité générale au Moyen-orient et le ralentissement de l'économie chinoise".
Selon Bain et Altagamma, le ralentissement observé en 2015 s'est poursuivi au premier trimestre 2016, "avec seulement 1 pour cent de croissance", et "cette tendance devrait se poursuivre tout au long de l'année". "Tous les yeux sont de nouveau rivés sur la Chine Continentale, qui joue un rôle-clé pour débloquer la reprise mondiale, et sur les Etats-Unis où la consommation locale ne suffit pas à compenser le ralentissement du tourisme", a commenté Claudia D'Arpizio, auteure de l'étude.
Selon elle, "les changements de comportements d'achat des consommateurs, avec une redistribution des flux touristiques à l'échelle mondiale ou des dépenses locales revigorées en Europe, devraient avoir peu d'effet pour doper la faible croissance des marques de luxe". (AFP)