Chronext suspend son introduction à la Bourse suisse
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Zurich - La plateforme de ventes de montres de luxe en ligne Chronext a suspendu mercredi son introduction à la Bourse suisse, deux jours avant la date prévue, préférant attendre que les conditions de marché “se stabilisent”, a-t-elle annoncé.
“Chronext AG a décidé de concert avec ses actionnaires de reporter l’introduction en Bourse envisagée compte tenu des actuelles conditions de marchés défavorables”, a-t-elle indiqué dans un bref communiqué. Elle s’est néanmoins dite “déterminée” à entrer en Bourse lorsque les conditions de marché s’amélioreront.
Cette jeune pousse spécialisée dans la vente de montres de luxe en ligne devait faire ses premiers pas à la Bourse suisse le 8 octobre, avec une fourchette de prix fixée entre 16 à 21 francs suisses (14,92 à 19,58 euros) par action. Basée à Zoug, un canton connu pour sa fiscalité avantageuse, l’entreprise s’est spécialisée dans la vente de montres en ligne, axée principalement sur les montres d’occasion certifiées, avec des marques telles que Rolex, Omega et Breitling.
La vente de montres de luxe d’occasion est un segment en pleine expansion sur lequel s’était notamment lancé le géant suisse du luxe Richemont, propriétaire entre autres de la maison Cartier et des montres de luxe IWC, Jaeger-LeCoultre et Piaget, en rachetant la plateforme britannique watchfinder.co.uk en 2018.
En 2020, le chiffre d’affaires de Chronext, qui emploie 120 personnes, avait pour la première fois dépassé la barre des 100 millions d’euros. Avec cette introduction en Bourse, l’entreprise espérait financer ses projets de croissance, notamment en renforçant son réseau de salons où les acheteurs peuvent essayer des modèles.
Pour compléter la vente en ligne, Chronext s’appuie actuellement sur un réseau de onze salons, situées principalement en Allemagne. Elle en compte également un à Londres et un à Paris, où elle prévoit l’ouverture d’un deuxième dans le quartier chic du XVIIIe arrondissement.
Les introductions en Bourse au niveau mondial se sont multipliées au troisième trimestre, avec pas moins de 547 entreprises concernées, un chiffre en hausse de 23 pour cent par rapport au troisième trimestre 2020, a recensé le cabinet d’audit et de conseils EY, dans une étude publiée fin septembre. Mais récemment certaines entreprises ont suspendu leur entrée sur le marché au dernier moment, à l’image de l’entreprise berlinoise Babbel, spécialisée dans l’apprentissage de langues étrangères, ou du fournisseur d’énergie néerlandais Scholt Energy. (AFP)