Bruno Le Maire prêt à envisager une aide face aux stocks invendus
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Alors que s’éloigne l’espoir d’une autorisation de réouverture des commerces dits « non essentiels » pour la mi-novembre, Bruno Le Maire a pris la parole au micro de BFMTV pour donner une vue d’ensemble des options qui sont actuellement à l’étude. Sur la réouverture tout d’abord : « ll faut que dans les jours qui viennent, je ne compte pas en semaines, on puisse avoir des réouvertures avec des règles sanitaires qui soient les mêmes pour tous". Pas de date donc mais l’assurance d’une réouverture rapide.
La question des règles sanitaires ensuite : elles seront vraisemblablement plus strictes que dans la grande distribution : « Aujourd’hui, **c’est un client pour 4 mètres carré, peut-être faut-il passer à un client pour 8 mètres carré ? » suggère le ministre qui s’est par ailleurs montré très favorable à la mise en place de rendez-vous dans les magasins (les fameux click and collect ) afin de limiter la circulation des personnes.
Pour apaiser la grogne des commerçants qui souhaitent une réouverture imminente de leurs établissements, Bruno Le Maire a évoqué la mise en place de dispositifs de soutien supplémentaires. Le premier dispositif de soutien concerne une aide directe de 500 euros, dès janvier 2021, aux commerçants qui souhaitent effectuer eux-mêmes la digitalisation de leur activité. Les critères d’attribution de cette aide devraient être communiqués dans les tous prochains jours.
Une aide financière spécifique pour les invendus
Le deuxième dispositif concerne les stocks. « S’il faut un aide supplémentaire sur la question des stocks, nous sommes prêts à la regarder et à l’accorder » infirme le patron de Bercy. « Effectivement, beaucoup de commerçants vont se retrouver avec des collections d’hiver sur les bras dont ils ne sauront quoi faire parce qu’ils n’auront pas pu l’écouler dans la période. ». Les stocks d’invendus devraient en effet atteindre des records avec le reconfinement.
Si pour l'heure, Bercy n'a pas encore avancé sur le dossier, ces aides pourraient prendre deux formes : des avances de trésorerie ou des subventions de tout ou partie des stocks d'invendus. Toutes deux présentent des inconvénients. Si l’option de l’avance est choisie, encore faudra-t-il que les commerçants aient les épaules pour la rembourser, d’autant plus qu’ils devront assurer les prochaines saisons avec moins de liquidités disponibles. Si la solution de la subvention est retenue, cela sera extrêmement couteux pour l’État et reviendra à subventionner une bonne partie de l’économie française.
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Crédit: Unsplash