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Ambiance euphorique chez LVMH après une année de records

Par Herve Dewintre

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La mode et le luxe sont deux choses très différentes. Il suffit pour s’en convaincre de comparer les chiffres : alors que la consommation de mode diminue cruellement, à la fois en volume et en valeur depuis 2008 (année de la crise dite des subprimes), le secteur du luxe vole quant à lui de records en records. Et ce n’est pas Bernard Arnault qui dira le contraire.

Ce jeudi matin, le puissant patron de LVMH, groupe de luxe numéro 1 mondial, a tenu une conférence de presse pour annoncer les résultats de l’année 2016. Ils sont excellents. « Contrastés » mais globalement excellents. Une croissance à deux chiffres : 11 pour cent de hausse du chiffre d’affaires. Le bénéfice du groupe est de 3,98 milliards d’euros en 2016. Les ventes ont totalisées 37,6 milliards d’euros. C’est à dire une hausse de 5 pour cent. Autant dire que l’ambiance est à l’euphorie, le patron de LVMH, réputé pour sa froideur, en plaisante presque : « On risque de lasser l’auditoire, mais les résultats 2016 sont encore des résultats record ». En terme de flux de trésorerie disponible, le groupe dégage presque 4 milliards cette année. C’est effectivement un record.

Les résultats affichés des 70 marques du groupe LVMH prouve que la reprise des affaires est là, notamment en Chine après plusieurs années difficiles. C’est le cas par exemple du pôle vins et Spiritueux, un pôle très important du groupe avec des maisons vénérables telles que Hennessy (le cognac), Ruinart, Dom Perignon, Veuve Clicquot, Château d’Yquem, Krug, Cheval Blanc, Moet & Chandon etc. La progression est de 7 pour cent. Bernard Arnault s’est notamment enorgueilli des excellents résultats des cognacs Hennesy dont la situation est « excellente : la demande dépasse nos capacités ». Les cognacs d’exception représentent des cadeaux d’affaire très prisés en Chine. Le fait que cette demande explose au point de poser des problèmes de livraison atteste que le climat anti-corruption qui sévissait en Asie s’adoucit. En somme, une bonne nouvelle pour le luxe français.

Le secteur mode et maroquinerie enregistre lui aussi des résultats satisfaisants. La mode et la maroquinerie chez LVMH, c’est par exemple Louis Vuitton, Celine, Fendi, Christian Dior, Berluti, Kenzo, Loro Piana (sans compter des maisons qui ont récemment rejoint le groupe comme Rimowa). La progression de ce pole est de 4 pour cent. Soit 12,77 milliards d’euros. Dans le contexte de grise mine que traverse la mode actuellement, le groupe a raison de savourer cette progression d’autant plus que le PDG déclare s’attendre à un premier trimestre 2017 « plutôt facile ». C’est le premier pôle du groupe en terme de rentabilité.

Au final, le seul pôle qui offre une croissance un peu plus terne est celui – plus grand public et donc moins conforme à l’ADN du groupe – de la distribution sélective avec l’enseigne DFS (Duty Free Shops) qui tire ce secteur vers le bas en raison de difficultés à Hong Kong. Sephora cependant, qui pour mémoire, appartient également à LVMH, continue de connaître une croissance à deux chiffres, et cela depuis plusieurs années. Au point d’être désormais le numéro 1 de la distribution de parfums et de cosmétiques aux Etats-Unis.

Donald Trump : « plus d’éléments positifs que d’éléments négatifs ».

Le patron de LVMH a également donné lors de cette conférence de presse son sentiment sur la géopolitique planétaire, sobrement qualifiée « d’incertaine » et sur la politique américaine qui sera menée par le nouveau président des Etats-Unis. Sans surprises, Bernard Arnault, qui avait publiquement rencontré le président élu à la Trump Tower, quelques jours avant son investiture, a déclaré son optimiste pour l’avenir. Il le certifie ; la politique économique américaine, grâce à la baisse des impôts et des réglementations annoncés, est « pour l’instant très bien perçue aux Etats-Unis ». Il ajoute : « Je pense qu’il y a beaucoup plus d’éléments positifs que d’éléments négatifs ». Les Etats-Unis sont le premier marché du groupe LVMH.

Photo: LVMH website

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