À Paris, une centaine de personnes en soutien de la grève chez Vertbaudet
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Paris - Une centaine de manifestants, dont des grévistes de Vertbaudet, se sont rassemblées en fin de matinée à l'appel de la CGT devant le siège d'Equistone, actionnaire majoritaire de l'entreprise textile à Paris, pour réclamer des augmentations de salaires.
Parmi les manifestants, dont le nombre a été comptabilisé par un journaliste de l'AFP, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a appelé à "franchir un cap" dans cette mobilisation, si aucun accord n'est trouvé d'ici vendredi entre la direction et les salariés après deux mois de mobilisation au sein de l'entreprise de textile pour enfant.
"Les 600.000 syndiqués de la CGT se mettront en action pour soutenir les grévistes de Vertbaudet" a affirmé la dirigeante syndicale à des journalistes présents sur place, après avoir fait partie des signataires d'une tribune en soutien aux salariés dans le journal Le Monde mardi.
Les salariées grévistes réclament entre autres demandes une hausse de salaire de 150 euros net par mois que la direction refuse d'accorder. "Tant qu'on ne l'a pas décidé on ne va pas mettre fin à la grève, c'est la solidarité qui nous fait tenir" a expliqué à l'AFP Manon Ovion, l'une des grévistes en déplacement aujourd'hui à Paris, parmi un groupe d'une dizaine de salariées largement applaudi, à son arrivée du piquet de grève de Marquette-lez-Lille (Nord) où est installée l'usine de l'enseigne de puériculture.
"Il faut que la direction nous propose quelque chose de concret, jusqu'à maintenant ce qu'on nous propose c'est travailler plus pour gagner plus" a ajouté Mme Ovion, déléguée CGT de Vertbaudet. Amar Lagha, secrétaire général de la CGT commerce et services a expliqué "qu'une action coup de point" aurait lieu dans la semaine sans donner plus de précisions.
Le parquet de Lille avait lui annoncé la semaine dernière l'ouverture d'une enquête après des violences rapportées par un délégué CGT de l'enseigne à Marquette-lez-Lille et après des dénonciations de violences de la CGT et du PCF.
Selon l'union locale de la CGT, un des deux délégués du site avait été "copieusement gazé, frappé" par des personnes se présentant comme des "policiers en civil" venus l'interpeller devant son domicile au cri de "sale gréviste". (AFP)