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Vivarte: l'ex-pdg, remercié en octobre, accusé d'être parti avec un chèque de plus de 3 millions d'euros

Par AFP

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L'ex-PDG de Vivarte a contesté jeudi des affirmations de presse selon lesquelles il aurait quitté ses fonctions avec un chèque de plus de trois millions d'euros, alors que le groupe qu'il a dirigé pendant deux ans vient d'annoncer la suppression de 1.600 postes. "Le journal 'Le Parisien' a annoncé ce matin des chiffres sur d'éventuelles conditions de mon départ de la présidence du groupe Vivarte qui sont faux", a indiqué Marc Lelandais dans un communiqué.

"3,075 millions d'euros: c'est le montant des indemnités de départ touchées par Marc Lelandais, ex-PDG du groupe Vivarte, remercié fin octobre dernier après deux ans d'exercice", écrit le quotidien qui affirme avoir pu consulter "l'accord de transaction". Le groupe Vivarte, qui coiffe des enseignes comme La Halle, André, Kookaï, emploie plus de 17.000 salariés en France.

Selon l'accord signé le 29 octobre 2014 avec la direction de Vivarte, Marc Lelandais a touché "un bonus pour restructuration d'un montant de 1 million d'euros, auquel s'ajoute une indemnité de sortie de 1 million d'euros, selon les termes prévus dans son contrat d'embauche de juillet 2012, ainsi que 1,075 millions d'euros pour solde de tout compte", détaille Le Parisien. "Le document présenté est erroné et ne correspond pas à mes indemnités de départ", rétorque M. Lelandais.

"J'ai mené avec succès la restructuration financière de ce groupe qui a conduit à l'annulation de deux milliards de dettes et l'apport sous la contrainte d'une procédure de conciliation de 500 millions de cash et ai dû le quitter suite à de fortes divergences de méthodes avec les fonds créanciers devenus actionnaires, notamment sur la rémunération excessive du conseil d'administration qu'ils entendaient constituer", écrit-il dans son texte. "Devant un tel procédé et de telles méthodes je me réserve le droit de rétablir la vérité par toutes voies légales", ajoute-t-il.

Interrogé sur RTL avant le démenti de l'ancien patron, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron s'est dit "évidemment" choqué par l'attribution d'une telle somme au dirigeant d'une entreprise en difficulté. "C'est une forme d'éthique que de considérer que, quand on est dans une entreprise en difficulté, qu'on a essayé un retournement qui n'a pas marché, il est indécent de toucher ces sommes là", a estimé M. Macron, en précisant qu'il s'agissait d'un problème à régler au niveau des actionnaires. "Je ne vais pas faire une loi pour le patron de Vivarte", a souligné le ministre.

Vivarte a annoncé mardi, lors de comités centraux d'entreprise (CCE) dans ses enseignes, la suppression de 1.600 postes. Principale enseigne touchée, La Halle aux Vêtements subira la fermeture de 174 magasins sur 620. Mais 23 magasins supplémentaires pourraient aussi baisser le rideau, faute de repreneurs. Soit au total 1.520 postes supprimés (magasins, logistique, siège) dans une enseigne qui emploie 4.000 salariés. Chez le chausseur André (environ 500 salariés), 37 magasins vont aussi mettre la clé sous la porte, avec une centaine de suppressions de postes. (AFP)

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