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Après Raf Simons, un duo suisse imprime sa vision chez Dior

Par AFP

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Sans directeur artistique officiel depuis le départ de Raf Simons en octobre, Dior a présenté vendredi une collection mêlant habilement classicisme et fantaisie, réalisée par Lucie Meier et Serge Ruffieux, le duo de stylistes à la tête du studio de création.

Le défilé, au quatrième jour de la Fashion Week parisienne, se tenait dans la Cour Carrée du Louvre, où avait été installée une structure provisoire faite de miroirs reflétant les façades du musée. A l'intérieur, le visiteur plongeait dans un décor futuriste de tunnels donnant une impression d'infini.

Les deux créateurs suisses, qui sont venus saluer le public à la fin du show, étaient déjà à l'oeuvre pour le défilé haute couture en janvier. Cette collection de prêt-à-porter en "était une prolongation", a expliqué à l'AFP Lucie Meier. Avec un esprit plus "spontané": "On laisse vivre le vêtement, on le laisse se poser, ce n'est pas trop rigide, trop strict", décrit la jeune femme de 33 ans, qui a dans le passé travaillé chez Balenciaga et Louis Vuitton.

Le tailleur "Bar" à la taille marquée, emblématique de Christian Dior, est bien sûr décliné. Sur les manteaux de cette garde-robe complète, les cols des manteaux s'ouvrent largement sur les épaules ou au contraire se ferment en un noeud autour du cou. Asymétries et mélanges de motifs apportent fantaisie et modernité à la silhouette.

Jouer avec les codes

"Les codes de Dior sont tellement forts et présents que c'est facile de jouer avec", commente Serge Ruffieux, 39 ans, arrivé chez Dior en 2008. Les accumulations de bijoux d'oreille et de bagues, un rouge à lèvres sombre donnent une touche rebelle à d'élégants manteaux, en laine écrue ou cachemire rouge. Côté accessoires, des sacs sont entièrement brodés, d'autres se déplient comme des portefeuilles.

Comment prendre la suite d'un créateur comme Raf Simons, vivre la pression d'un poste aussi prestigieux? "On continue! On a tellement de travail, il ne faut pas trop réfléchir je pense, on avance!", commente simplement Lucie Meier. Le PDG de Dior Sidney Toledano a salué le travail du duo. "Ce sont des créateurs qui ont une belle expérience, ils ont travaillé avec les plus grands, ils ont pu donner une vision, et je pense que le résultat est là aujourd'hui", s'est-il félicité.

"C'est leur expression dans un esprit Dior et aujourd'hui chez nos nombreuses clientes qui étaient là, on a entendu des réactions extrêmement positives", a-t-il dit, rendant aussi hommage au savoir-faire des ateliers de la maison.

Les deux créateurs vont-ils être confirmés dans le rôle? "Nous verrons! Là dessus, on ne se prononce pas maintenant mais en tous cas je salue ce travail formidable, cette vision et cette rigueur dans la recherche de la qualité", a répondu Sidney Toledano.

La "cuisson" d'Issey Miyake, Julien David manga

Les plissés qui font la réputation d'Issey Miyake explorent de nouvelles pistes, grâce à des techniques consistant à "cuire" le vêtement après l'application d'une colle spéciale. Résultat: les plis font vibrer les couleurs et donnent du mouvement aux habits.

La collection de Julien David, créateur français installé au Japon, s'inspire de Goldorak, célèbre dessin animé des années 70. Son univers coloré s'imprime sur des vestes et des jupes. Le denim est aussi très présent dans cette collection, de même que les références aux tenues de travail, avec des jupes couvertes de pièces rectangulaires en relief, comme des poches multiples pour les outils.

Chez Yohji Yamamoto, les silhouettes sont très longues et fluides, en noir et blanc. Elles s'accompagnent d'un maquillage noir, avec bouche en coeur et traits de crayon de part et d'autre. (AFP)

Dior
Paris Fashion Week