Vivarte réduit ses pertes en 2018, espère un bénéfice en 2019

Le groupe de distribution textile Vivarte, en pleine restructuration depuis deux ans, a annoncé jeudi avoir réduit ses pertes de 305 à 122 millions d'euros au terme de l'exercice 2017-2018 clos au 31 août, et espérer un bénéfice en 2019.

"A quelques jours près", Vivarte "aurait affiché un résultat net positif pour la première fois depuis longtemps", a déclaré à l'AFP le PDG du groupe, Patrick Puy, pour qui ce résultat net sera "clairement positif en 2019". Selon, lui Vivarte n'aurait pas été en pertes s'il avait cédé les magasins de chaussures Besson au 31 août et pas début septembre.

A périmètre constant, c'est-à-dire sans les enseignes Naf Naf, Merkal, André et Chevignon, cédées ou en cours de cession, Vivarte a dégagé un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros.

Fin octobre, il avait affirmé être entré en négociations exclusives avec la société financière Royer, Stéphane Collaert et Thierry Le Guénic pour la vente de la marque Chevignon, qui devrait être effective "tout début janvier" selon M. Puy, avant d'annoncer vouloir céder Minelli, San Marina et Cosmoparis pour se recentrer sur La Halle et Caroll.

Le groupe "vise un +closing+ en mai-juin" pour ces trois enseignes de chaussures, et ce même si le secteur de la distribution n'est pas "emballant" en ce moment, a souligné M. Puy.

Au terme de l'exercice 2017-2018, Vivarte a par ailleurs dégagé un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 50,7 millions d'euros.

Présente en périphérie, La Halle, "vaisseau amiral" du groupe, a réalisé un chiffre d'affaires de 873 millions d'euros en 2018 (-2,5 pour cent par rapport à 2017), soit 62 pour cent du chiffre d'affaires de Vivarte, "mais a doublé sa rentabilité grâce à la fermeture des magasins non rentables".

Quant aux enseignes de centre-ville, Caroll, San Marina, Minelli et Cosmoparis, elles ont dégagé un chiffre d'affaires total de 498 millions d'euros.

"Malgré un marché du prêt-à-porter et de la chaussure en difficulté depuis plusieurs années, Vivarte continue de se renforcer financièrement dans l'optique de finaliser le plan de désendettement lancé en 2016, et dont une première échéance est fixée en octobre 2019", affirme le groupe.

Sa dette financière nette, "retraitée de la cession de Besson", est en "forte diminution" sur l'exercice, à 302 millions d'euros, précise encore le communiqué.

"C'est la deuxième bonne nouvelle: la dette est désormais très raisonnable", a souligné M. Puy, pour qui "la restructuration (du groupe) est finie". Compte tenu de la trésorerie disponible, "on pourra faire face à nos échéances" de remboursement, a-t-il estimé.(AFP)