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Tati: les salariés demandent "l'aide" du gouvernement

Par AFP

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Plus d'une centaine de salariés de Tati et des autres enseignes d'Agora Distribution (groupe Eram), placé en redressement judiciaire, sont venus demander lundi à Paris au gouvernement de s'impliquer dans ce dossier qui concerne plus de 1.700 salariés.

Le ministère du Travail, où une délégation de l'intersyndicale CGT-CFDT-Unsa a été reçue en présence de la nouvelle ministre Muriel Pénicaud, s'est "engagé à (leur) apporter toute l'aide du gouvernement" et "à contacter la direction du groupe Eram", a indiqué à la sortie Mounir Bourhaba, l'avocat du comité d'entreprise d'une des trois sociétés d'Agora Distribution.

Les manifestants, venus de différents magasins de région parisienne, s'étaient rassemblés à proximité du ministère. Un rassemblement de quelques dizaines de personnes s'est aussi tenu devant le magasin Tati de Lyon. "Eram, prends tes responsabilités", proclamait une pancarte. Les syndicats demandent que le groupe participe au plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), qui concernera les salariés exclus des offres de reprise présentées, et qu'il s'engage sur des reclassements.

S'agissant du PSE, "légalement Eram n'est pas obligé" d'y participer, aux termes de la loi Macron d'août 2015 qui a supprimé l'obligation pour les groupes de financer les PSE de leurs filiales en redressement judiciaire, a observé Me Bourhaba. Une situation unanimement dénoncée par les syndicats. "Un groupe qui fait des bénéfices et se lave les mains du sort" des salariés de ses filiales, c'est une "opération absolument anormale", a aussi estimé l'ancienne ministre, et députée EELV de Paris, Cécile Duflot, en soulignant la "responsabilité du gouvernement de laisser faire ou pas ce type de pratiques".

Selon plusieurs membres de la délégation reçue, le ministère devrait prendre contact dès lundi après-midi avec le groupe Eram et avec les repreneurs potentiels. "On est satisfait de ce qui a été dit, a observé Nicole Coger (CGT), mais maintenant on demande des faits", "que ce soit gravé dans le marbre". "Ca nous a rassurés, on y croit encore, on ne lâchera rien jusqu'au 29" mai, date de l'examen des offres de reprise par le tribunal de commerce de Bobigny", a renchéri Tahar Benslimani (CFDT). (AFP)

Tati