Richemont : ventes trimestrielles en baisse de 47 pour cent, rebond en Chine

Zurich - Le géant suisse du luxe Richemont, propriétaire notamment de la maison de joaillerie Cartier, a vu ses ventes trimestrielles chuter de près de moitié avec la pandémie de Covid-19, malgré un net rebond en Chine.

Au premier trimestre de son exercice 2020/2021 décalé (clos au 30 juin), son chiffre d'affaires a diminué de 47 pour cent par rapport au premier trimestre l'an passé, annonce jeudi dans un communiqué le groupe genevois, touché de plein fouet par la fermeture temporaire de ses boutiques et par l'effondrement du tourisme.

Le repli le plus marqué a été enregistré au Japon, comptabilisé séparément du reste de l'Asie, où les ventes ont dégringolé de 64 pour cent hors effets de changes.

En Europe, un de ses plus gros marché, les ventes ont chuté de 59 pour cent en l'absence des touristes asiatiques, la baisse se chiffrant à 61 pour cent dans la zone Amériques.

Dans la zone Asie Pacifique, elles se sont contactées de 29 pour cent, chiffre masquant néanmoins un vif rebond en Chine où les ventes ont grimpé de 49 pour cent.

Les ventes en ligne, dans lesquelles le groupe s'est nettement renforcé en s'associant au portail pour les produits de luxe du géant local Alibaba, ont enregistré une croissance à trois chiffres. Les ventes en boutiques ont également enregistré une forte croissance, les dépenses des Chinois, dans l'incapacité de voyager à l'étranger, se reportant sur les points de ventes locaux.

Richemont, qui compte les géants français LVMH et Kering parmi ses principaux concurrents, a vu ses ventes dans la joaillerie diminuer de 41 pour cent durant ce trimestre tandis que le ventes dans l'horlogerie se sont contractées de 56 pour cent, a détaillé le groupe propriétaire des montres de luxe IWC, Jaeger-LeCoultre et Piaget.

Mardi, Swatch Group, le numéro un mondial de l'horlogerie avait lui aussi fait état d'une forte chute de son chiffre d'affaires, en baisse de 46,1 pour cent sur l'ensemble du premier semestre. (AFP)