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Leicester reconfinée : une association met en cause des usines textiles

Par AFP

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Londres - Ateliers fonctionnant au mépris du confinement et salariés contraints de travailler bien que testés positifs au Covid-19 : une association britannique a mis en cause des usines textiles à Leicester, ville anglaise reconfinée en raison d'une résurgence du nouveau coronavirus.

Selon l'association Labour behind the label, qui milite pour les droits des salariés dans les usines textiles, ces derniers ont été exposés à un risque accru de contamination. Cette industrie compte mille sites connus à Leicester, sans compter les ateliers à domicile, selon l'association.

10 pour cent de tous les cas recensés au Royaume-Unis

Reconfinés depuis lundi soir, la ville et son agglomération (plus de 600.000 habitants au total), dénombrent environ 10 pour cent de tous les cas recensés dans le pays la semaine dernière.

Avec près de 44.000 morts, le Royaume-Uni est le pays le plus durement touché en Europe et aborde une nouvelle étape majeure du déconfinement avec la réouverture des musées, hôtels et pubs en Angleterre samedi.

Selon les autorités sanitaires, si des cas relatifs à des usines alimentaires et "d'autres lieux de travail" ont été recensés à Leicester il existe aussi des preuves de contaminations au sein des ménages. Elles ne peuvent donc pas "attribuer l'augmentation du nombre de cas à une source ou une autre".

Dans son rapport, l'association affirme avoir recueilli des témoignages d'employés menacés de perdre leur emploi s'ils ne venaient pas travailler "même s'ils présentaient des symptômes du Covid-19". "Nous avons entendu parler de plusieurs incidents où des employés qui avaient été testés positifs devaient venir travailler, et de managers disant aux employés de ne parler à personne des cas positifs".

Joint par l'AFP, l'organisme chargé de la santé et de la sécurité au travail (HSE) a indiqué travailler aux côtés des autorités sanitaires et de la municipalité pour comprendre la propagation de la maladie. "Nous enquêtons activement sur trois entreprises de textile, en avons contacté 17 et entrepris trois visites sur site", a déclaré un porte-parole. "Des mesures ont été prises sur l'un de ces sites", a-t-il indiqué sans plus de précisions, ajoutant que "d'autres inspections ponctuelles auront lieu dans les jours et semaines à venir".

L'organisme a indiqué qu'il allait étudier le rapport de l'association afin de déterminer s'il doit entreprendre d'autres actions. Dans son rapport, Labour behind the label dénonce également des fraudes au chômage partiel et conditions de travail s'apparentant à de "l'esclavage moderne", pour la plupart au sein de fournisseurs de la marque Boohoo.

L'association les accuse d'avoir continué à produire à pleine capacité pendant le confinement, avec peu ou pas de mesures de précautions sanitaires, qu'il s'agisse de distanciation physique ou d'équipements de protection.

Boohoo assure avoir procuré à ses fournisseurs équipements de protection et désinfectants gratuits, et qu'"aucun" d'entre eux n'a été "affecté" à ce jour. "Nous avons un strict code de conduite pour nos fournisseurs, qui dans une période comme celle-ci est plus important que jamais et nous n'hésiterons pas à prendre des mesures si nos standards ne sont pas atteints", affirme le groupe.(AFP)

Crédit : Unsplash

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