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Le marché du prêt-à-porter féminin en recul "limité" en 2018

Par AFP

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Le marché du prêt-à-porter féminin, qui avait connu une légère croissance en 2017 après dix ans de repli, a rechuté en 2018, en raison surtout d'une "météo exceptionnelle", le mouvement des "gilets jaunes" ayant eu des conséquences limitées, a annoncé mercredi sa fédération.

Les Françaises ont acheté pour 12,4 milliards d'euros de vêtements en 2018, soit un repli de 2 pour cent en valeur et de 1,5 pour cent en volume, qualifié de "limité" par la Fédération française du prêt-à-porter féminin (FFPAPF).

"L'année avait bien commencé avec un contexte international plutôt bon, mais elle a été plombée par la météo (inondations en hiver, neige au printemps, été indien) et un climat social qui a affecté le moral des Français et donc la consommation", a expliqué lors d'une conférence de presse le président de la FFPAPF, Pierre-François Le Louët.

Mais, selon lui, "le recul a été limité, on s'attendait à pire, de l'ordre de -3 pour cent à -4 pour cent, en raison de la multiplication des promotions et de l'impact des +gilets jaunes+".

Le pire a été évité par la bonne tenue des exportations (+6,3 pour cent), qui n'était pas attendue, ainsi que grâce à une nouvelle hausse des ventes sur internet (+8,7 pour cent) et un effet somme toute "marginal" (de l'ordre de 0,1 à 0,2 point) des "gilets jaunes".

Le budget moyen des femmes pour leurs vêtements s'élève à 433 euros, avec deux pics de consommation, chez les 55-64 ans (568 euros) et les 15-24 ans (507 euros).

En termes de pièces, si les shorts, bermudas et pantacourts confirment leur bonne santé (+12,8 pour cent en volume), les jupes et tailleurs sont en forte chute (-19,6 pour cent), quand les maillots de bain poursuivent leur hausse (+3,1 pour cent) grâce à une météo clémente.

La part des soldes et promotions a légèrement augmenté de 0,6 point à 47,9 pour cent en valeur et de 0,5 point en volume à 51,3 pour cent: "plus d'un vêtement sur deux est vendu à prix barré", a résumé le délégué général de la FFPAPF, François-Marie Grau.

Perspectives prudentes

Les achats sur internet (+8,7 pour cent) représentent désormais 11,8 pour cent de l'ensemble des sommes dépensées par les Françaises pour leurs articles de prêt-à-porter.

M. Grau a notamment cité l'exemple des DNVB ("Digital native vertical brands"), ces marques nées sur internet qui contrôlent l'ensemble de la chaîne, de la production à la distribution, et qui investissent désormais le circuit des magasins physiques, telles Le Slip Français ou Sézane: "elles donnent une nouvelle énergie au secteur".

Les exportations se sont élevées à 3,3 milliards d'euros en 2018, le Royaume-Uni étant désormais le premier marché (10,1 pour cent, en hausse de 9,7%) pour la mode française devant l'Italie.

Quant aux importations, elles progressent également (+3,3 pour cent), avec "un déplacement de la production à bas coûts de la Chine vers le Bangladesh, l'Inde et le Pakistan", et une hausse des importations en provenance du Maghreb et de Bulgarie, ce qui traduit un "effort des marques pour produire de petites séries de qualité pouvant être livrées rapidement".

En termes de perspectives pour 2019, la fédération se veut prudente, avec un contexte de tensions internationales et l'incertitude du Brexit s'ajoutant au climat social toujours incertain dans l'Hexagone, "même si la demande internationale pour les produits français reste soutenue", selon M. Grau.

En plus de "rationaliser son parc de magasins", a par ailleurs expliqué M. Louët, la profession, sous la pression des "pure players" tels Amazon ou Asos, s'interroge désormais sur "une escalade à la promotion qui arrive à son terme": "elle a compris qu'il fallait désormais rendre désirables ses produits d'une autre manière".(AFP)

Foto: Pexels

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